Depuis plusieurs mois, des incendies ravagent l’Indonésie et mettent en péril la vie d’orangs-outans. La Fondation 30 Millions d’Amis s’inquiète de leur sort.
Depuis juillet 2015, on dénombre une dizaine d’orangs-outans morts en Indonésie. Une véritable tragédie car les orangs-outans de Bornéo sont classés « en danger » par l’annexe I de la convention CITES. En 1993, on estimait qu'environ 10 200 à 15 500 individus subsistaient à Bornéo.
Ces animaux sont les victimes de violents incendies qui ravagent leur habitat naturel : la forêt. Ces feux sont provoqués illégalement par des particuliers ou des industriels pour défricher et fertiliser des terres en vue d'accroître principalement les plantations d'huile de palme. Et la saison sèche a tendance à aggraver les flammes, qui se propagent à toute vitesse. 40 000 hectares de forêts, selon des chiffres officiels, sont partis en fumée mettant en péril la vie des orangs-outans.
Une menace constante
Depuis la fin des années 90, les feux de forêts survenus en Indonésie (au Kalimantan Sud, Sud-Ouest et Central) auraient causé la disparition de plus de 50 % de la population d'orangs-outans selon la Ligue Française de Protection des Orangs-outans. Des incendies qui se répètent donc chaque année et qui suscitent la colère des associations locales. C’est le cas de l’
association Kalaweit qui lutte pour la protection des forêts et des gibbons et soutenue depuis longtemps par la Fondation 30 Millions d’Amis. Dans une vidéo envoyée au président indonésien (21/10/2015), son directeur Chanee (de son vrai nom Aurélien Brulé, NDLR) s’insurge contre ces feux et l’inaction du gouvernement : « T
ous les ans c'est le même scénario, et tous les ans on voit les plantations d'huile de palme qui avancent parce qu'elles brûlent la forêt ».
Mais les feux ne sont pas la seule menace. La destruction de leur habitat pousse les orangs-outans à se rapprocher des villages pour tenter de trouver de la nourriture. Malheureusement, les villageois qui veulent protéger leurs maigres ressources sont tentés de les faire fuir, parfois violemment. C’est ainsi qu’une mère orang-outan et son petit ont été attaqués par des jets de cailloux et ont été sauvés in-extremis par une ONG de défense des animaux (10/11/2015). «
Fort heureusement, notre équipe de secours est arrivée à temps, autrement les orangs-outans auraient été tués. La mère était assez maigre car elle n'avait pas mangé depuis le début des incendies au moins un mois auparavant », explique l’Association Internationale pour le Sauvetage des Animaux.
Quant aux autres espèces endémiques de l’île, elles ne sont pas non plus épargnées. Des animaux rares comme les panthères nébuleuses, les ours malais, les tigres de Sumatra sont menacés par ces feux : en plus de voir leur habitat détruit, ils sont aussi asphyxiés par la fumée.
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