Une quarantaine d’associations, parmi lesquelles la Fondation 30 Millions d’Amis, ont interpellé la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal afin d’obtenir l’interdiction de la commercialisation et de l’exportation d’ivoire. Elles seront reçues demain mercredi 28 janvier 2015, au ministère.
Mise à jour (28/01/15) - A l’issue de son entrevue avec les ONG, Ségolène Royal, ministre de l’Écologie, a annoncé sa volonté de suspendre les exportations d’ivoire brut et de renforcer la lutte contre le braconnage.
C’est
une lettre commune signée par 37 Organisations Non Gouvernementales (ONG)* - dont la Fondation 30 Millions d’Amis - qui vient d’être envoyée à Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de l’Énergie, pour demander «
de prendre des mesures immédiates afin d’interdire en France toute commercialisation et exportation d’ivoire brut ou débité » (20/1/15). Une demande qui intervient alors qu’en 2014, «
au moins 118 défenses entières ont été mises aux enchères sur le territoire français ». Car si l’éléphant est toujours une espèce menacée à l’état sauvage, la vente d’ivoire brut est autorisée si la provenance de la matière est licite. «
Mais la frontière entre l’ivoire licite et l’ivoire illicite est si poreuse que ces ventes peuvent avoir des conséquences extrêmement néfastes pour la conservation de l’espèce », précise Charlotte Nithart, directrice de Robin des Bois, l’association à l’origine de cette lettre.
100 000 éléphants braconnés en trois ans
L’ivoire licite a été prélevé avant 1990, date d'entrée en vigueur d'un moratoire sur les ventes d'ivoire à l'international. L’ivoire illicite est quant à lui issu du braconnage. «
En Asie, où la demande d’ivoire est très forte, les vendeurs profitent des stocks légaux pour écouler les stocks illégaux » poursuit Charlotte Nithart. Sans compter les soupçons de corruption qui pèsent sur les autorités de certains pays importateurs comme la Chine. «
Les failles dans le circuit de commercialisation et d’exportation sont telles que l’ivoire d’éléphants braconnés est blanchi dans le circuit légal » explique la jeune femme. Les associations de protection animale confirment qu’une étude récente montre que «
les magasins de détail illégaux sont beaucoup plus nombreux que les magasins autorisés ».
Un trafic qui encourage le massacre de l’espèce sur le continent africain. Selon la revue
Proceedings of the National Academy of Sciences, 100 000 éléphants ont été abattus par des braconniers pour leurs défenses entre 2010 et 2012. «
Les autorisations délivrées par la France interviennent dans un contexte particulièrement difficile pour l’espèce » dénonce Charlotte Nithart. Le journal
Le Monde estime qu’à ce rythme, les populations d'Afrique centrale pourraient avoir disparu d’ici 2025. «
Et, si le braconnage continue, affirment les experts, c'est à terme tous les éléphants du continent qui seront menacés » explique le quotidien français.
Rendez-vous au ministère
Afin de ne pas cautionner le trafic d’ivoire, et par conséquent les menaces qui pèsent sur les éléphants, les défenseurs des animaux appellent la France à suivre l’exemple d’autres pays comme la Grande-Bretagne ou la Suède, qui ne délivrent plus de permis de ce type. «
Il faut que la France réponde rapidement à cette crise dont l’urgence n’est plus à démontrer » explique Charlotte Nithart, qui espère «
un frémissement gouvernemental » sur la question. Un retard à combler à l’heure où, selon la militante, une maison de vente aux enchères spécialisée dans les produits en ivoire a vu le jour à Cannes (06). Un symbole fort et totalement obsolète face au massacre dont les éléphants sont victimes.
La publication de cette lettre commune intervient quelques jours après la capture d’une soixantaine de bébés éléphants sauvages au Botswana,
dont une quinzaine destinés aux zoos et cirques français. Une polémique qui a valu à Ségolène Royal d’être également interpellée par les associations. La ministre de l'Ecologie a par ailleurs convié au ministère les signataires de ce courrier le mercredi 28 janvier, quelques jours avant une réunion du Comité européen sur le commerce des espèces de faune et de flore sauvages prévue le 31 janvier.
Lire la lettre commune
*Fonds international pour la protection des animaux, Pan African Wildlife Conservation Network, Humane Society International, Save the elephants, Fondation 30 Millions d’Amis, Amboseli Trust for Elephants, Fondation Brigitte Bardot, Animal Defender International, Association pour la protection des animaux sauvages, Animal Welfare Institute, Awely, Born Free USA, Born Free Foundation, Eccea, Ecologie sans frontière, Environmental Investigation Agency, Elephant Voices, Fondation Franz Weber, The Gallmann Memorial Foundation, International Animal Rescue, L214, Ligue pour la Protection des Oiseaux, Lilongwe Wildlife Trust, Mille traces, Oscap, Performing Animal Welfare Society, Planète Tigre, Pro Wildlife, Robin des Bois, Save The Elephants, Shark Research Institute, Société nationale de protection de la nature, Species Survival Network.
launiko 10/02/2015 à 21:39:28
Merci pour ces épléphants!
On vous soutiens!
didinne02@live.fr 28/01/2015 à 18:24:36
Votre Association fait un excellent travail et merci pour nos Amis Animaux qui n'ont que quelques Défenseurs comme vous...
didou13790@gmail.com 28/01/2015 à 16:28:03
allez 30 millions d amis on vous soutient tous , merci pour les éléphants ! bravo pour votre travail au quotidien
fafa123 28/01/2015 à 15:19:33
je voterai le parti politique que arrêtera ce carnage et proposera des lois réelles sur la protection animale et je mobiliserai mes proches dans ce sens
faites comme moi nous sommes nombreux nous devons être entendus
on courtise beaucoup de monde en France pourquoi pas les amis des animaux arrêtons les blablas
nous sommes des électeurs et cela peut faire du poid pour nos amis les animaux en entendant je pleure