Diane Ducret
Ni Pégase ni Bucéphale, ni Babieca ni Morzillo et autres montures chargées de mythologie et d’histoire, son cheval à elle s’appelait Zascandyl, et le monde de cette jeune fille se concentrait en lui. Cet amour était-il trop exclusif pour durer ? Lui mourut vilainement, elle eut un accident terrible. On peut vous dire à quatorze ans que vous ne remarcherez jamais plus, et se retrouver pourtant à trente ans sur un cheval au galop, dont le corps sacré et bouillant vous guérit de ces années de désespoir. Telle est la vertu de l’alliance millénaire entre l’homme et sa plus noble conquête, où brillèrent Bellérophon et Alexandre, le Cid et Hernan Cortès…, évoqués ici en miroir d’une destinée d’aujourd’hui.
Car ce livre, parcouru d’un frémissement envoûtant, est un moment d’histoire, servi par une écriture enchantée et inspirée, où se fondent le récit de la narratrice et l’expérience personnelle de l’auteur. Le cheval, ici, est aussi la métaphore du retour à l’enfance, du deuil éprouvé et surmonté, et du refus de la fatalité. La relation unique de l’homme et du cheval est un thème qui remonte au fond des âges, et n’a jamais cessé de susciter intérêt et passion. La variation contemporaine qu’en offre Diane Ducret, et qui est aussi une exploration des voies de la liberté, s’inscrit au premier rang de cette littérature saisissante et splendide.
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