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Le rossignol du Japon, nouvelle cible des trafiquants ?

Le rossignol du Japon, nouvelle cible des trafiquants d’animaux ?

Photo : © Direction générale des douanes

Les douanes françaises ont annoncé la saisie record de 100 rossignols du Japon, une espèce protégée par la Convention de Washington. 30millionsdamis.fr revient sur cette opération plutôt inhabituelle menée par les autorités.

Cent rossignols du Japon ont été saisis par les douaniers de Montpellier (34) à l’occasion d’un contrôle routier sur une aire de repos de l’autoroute A9 (17/2/14). Cette saisie spectaculaire réalisée conjointement avec l'ONCFS* - qui vient d’être rendue publique par les autorités - est inédite : « C’est la première fois que nous découvrons cette espèce dans une opération routière, explique André Tabaries, directeur régional des douanes à Montpellier. D’habitude, c’est dans les ports et les aéroports que les plus grosses saisies d’animaux se produisent ». Dans le coffre du véhicule intercepté, cinq caisses en bois, fermées par un filet, ont été découvertes. Dans les cages, les autorités découvrent également des cadavres d’oiseaux en putréfaction. Les animaux qui ont survécu sont rapidement acheminés au centre Alca Torda, une structure spécialisée dans la sauvegarde de la faune sauvage située dans les Landes et seule habilitée à accueillir les animaux saisis par les douanes : « Sur la centaine d’oiseaux que nous avons récupérés, quasiment la moitié est morte dans les premières 48 heures, indique Régis Hargues, président du centre. Le stress, le manque d’eau et de nourriture leur ont été fatal ».

Prélevés dans la nature

Aujourd’hui, les oiseaux qui ont survécu vont bien. Mais « ils ne pourront pas être relâchés du fait de leur statut exogène » explique le président d’Alca Torda. L’espèce est en effet envahissante et représente un déséquilibre potentiel pour l’écosystème. Les oiseaux vont faire l’objet d’un « contrat d’adoption » par la commission faune captive de la DDTM40** afin d’être placés dans des élevages et y être conservés. « Les animaux restent propriété du centre et ne pourront donc, sous aucun prétexte, être vendus, poursuit-il. Nous les sortons ainsi du circuit commercial et nous savons exactement où ils sont placés ». Quant aux occupants du véhicule, ils ont été remis en liberté. Selon des sources proches de l’enquête - ouverte par le service national de douane judiciaire (SNDJ) et toujours en cours - les oiseaux auraient été prélevés dans la nature dans la région de Pau (64) où ils ont élu domicile, loin des versants de l’Himalaya dont ils sont originaires.

Un commerce très lucratif

Le rossignol du Japon est classé en annexe II de la Convention de Washington***, et à ce titre, son commerce et sa détention sont réglementés. Les occupants de la voiture n’avaient pas les documents nécessaires à la détention de ces oiseaux, par ailleurs très appréciés par certains particuliers. « Le rossignol du Japon cumule les qualités pour l’élevage, précise Régis Hargues. Il est superbe, c'est un très bon chanteur extrêmement prolifique en captivité. » Ce n’est pourtant pas un volatile fréquemment rencontré - pour le moment du moins - dans les opérations menées par les douanes. « Nous sommes davantage habitués aux saisies de stupéfiants et de contrefaçons qu’aux rossignols » reconnaît André Tabaries. Pourtant, son commerce est très lucratif : le prix à la revente de cet oiseau est de 165 à 350 euros. Son prix élevé a logiquement suscité la convoitise des trafiquants. « Ils veulent profiter du développement sauvage de cette espèce dans le sud de la France pour essayer d'alimenter les circuits parallèles » poursuit le directeur régional des douanes. Le rossignol du Japon fera-t-il partie des espèces désormais visées par le trafic ? En 2013, 1 450 animaux vivants ont été saisis par les douanes françaises, parmi lesquels des hippocampes, des caïmans, des hérissons blancs pygmées d’Afrique ou encore des pythons royaux. *Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage
**Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) du département des Landes
***Espèces qui, bien que n'étant pas nécessairement menacées actuellement d'extinction, pourraient le devenir si le commerce de leurs spécimens n'était pas étroitement contrôlé

Commenter

  1. kittlitz 20/04/2015 à 12:25:56

    Le rossignol du japon n'est certainement pas très prolifique en captivité; c'est bien pour cela qu'il y a un trafic!

    En effet comme la plupart des oiseaux insectivores, son élevage est difficile car il faut de la nourriture vivante; donc pas à la portée de tout le monde.

    En revanche il se reproduit bien en liberté si le climat s'y prête (comme à Pau) parce qu'il peut trouver la nourriture nécessaire à l'élevage de ses jeunes.

  2. nathou75 09/04/2014 à 17:02:52

    LES HUMAINS SONT VRAIMENT CAPABLE DE TOUT POUR GAGNER DE L'ARGENT

    C'est minable !

    nathalie