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Faune

Trafic d'espèces menacées: l'Afrique du Sud se démarque de Londres

L'Afrique du Sud, grand pays de faune sauvage abritant 80% des rhinocéros du monde, s'est démarquée mardi de la déclaration contre le commerce illégal d'espèces menacées adoptée lors d'une conférence à Londres où elle a brillé par son absence.

JOHANNESBURG, 18 fév 2014 (AFP) - L'Afrique du Sud, grand pays de faune sauvage abritant 80% des rhinocéros du monde, s'est démarquée mardi de la déclaration contre le commerce illégal d'espèces menacées adoptée lors d'une conférence à Londres où elle a brillé par son absence. Dans un communiqué, la ministre sud-africaine de l'Environnement Edna Molewa "a salué certaines dispositions de la déclaration de Londres", présentée par ses promoteurs comme un tournant majeur. L'Afrique du Sud n'a toutefois pas digéré certaines clauses et choisit la politique de la chaise vide alors qu'elle n'exclut pas de rétablir le commerce légal de corne de rhinocéros. "Les discussions politiques et techniques entre l'Afrique du Sud et la Grande-Bretagne sur le projet de Déclaration, avant la conférence, ont échoué à trouver un accord sur un certain nombre de choix fondamentaux", selon le communiqué. Pretoria n'était pas représenté à un niveau politique à Londres, officiellement en raison de l'ouverture de la session parlementaire qui tombait également jeudi dernier. Mais de fait, elle ne veut pas que le commerce de produits de la faune sauvage soit interdit, ni l'utilisation durable des ressources naturelles, comme l'indique la déclaration de Londres signée par plus de quarante pays. "Nous combattons le braconnage des rhinocéros mais pas leur utilisation durable", a souligné la ministre. L'Afrique du Sud réfléchit à développer l'élevage commercial de rhinocéros, parallèlement à la lutte contre les braconniers. D'importants propriétaires de réserves animalières sud-africaines ont aussi fait des stocks de cornes et spéculent sur le jour où le moratoire sera levé, se plaignant pour l'heure des sommes exorbitantes que leur coûtent la sécurité de leur rhinocéros. Un rapport ministériel de 2013 a recommandé de mesurer quelles seraient les implications génétiques d'un élevage à grande échelle du rhinocéros pour sa corne. Le commerce international de cornes ne pourrait reprendre sans un accord à la CITES, dont la prochaine grande réunion se tiendra en 2016 en Afrique du Sud. "Notre absence de participation à la conférence (de Londres) ne doit pas être interprétée comme une diminution de l'engagement du gouvernement face au fléau du braconnage des rhinocéros, le signe d'une apathie, ou un pas vers l'isolement sur cette question importante", a assuré Mme Molewa.L'an dernier, plus d'un millier de rhinocéros ont été braconnés en Afrique du Sud. La poudre de corne est recherchée en Asie pour ses prétendues vertus médicinales.