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La France doit aussi détruire ses stocks d'ivoire illégal

A l'instar des Etats-Unis, la France doit détruire les stocks d'ivoire saisis par ses douanes pour faire passer le message clair qu'elle lutte contre ce trafic illégal en pleine expansion qui menace la survie des éléphants d'Afrique, estime mardi l'ONG Robin des Bois.

PARIS, 01 oct 2013 (AFP) - A l'instar des Etats-Unis, la France doit détruire les stocks d'ivoire saisis par ses douanes pour faire passer le message clair qu'elle lutte contre ce trafic illégal en pleine expansion qui menace la survie des éléphants d'Afrique, estime mardi l'ONG Robin des Bois. "Qu'un Etat stocke de l'ivoire, comme il le fait avec des lingots d'or, encourage la spéculation et suggère qu'un jour, cette matière animale issue de la cruauté, de l'avidité humaine et de pratiques illégales pourrait être remise sur le marché", écrit l'ONG, en pointe sur la question du braconnage.Les Etats-Unis ont décidé de détruire le 8 octobre 5,4 tonnes d'ivoires illégaux saisis depuis 25 ans sur leur territoire et en juin dernier, les Philippines en ont fait de même pour 5 tonnes. "La France n'est pas animée par le même élan", dénonce Robin des Bois qui précise qu'aucune information n'est disponible sur le stock exact d'ivoire illégal détenu en France, en l'occurrence par le Muséum national d'Histoire Naturelle. Mais, selon l'ONG, "la compilation des informations délivrées par les douanes fait état entre 1998 et 2012 de 8 tonnes d'ivoire saisis".Interrogé par l'AFP, le Muséum a expliqué refuser de communiquer l'état de ses stocks "pour des raisons de sécurité". "cette donnée conduirait à une estimation financière du stock", a déclaré le directeur de collections du Muséum, Michel Guiraud.Par ailleurs, "le Muséum a reçu la notification du secrétariat CITES de la destruction du stock d'ivoire aux USA mais il appartient au gouvernement français de suivre cet exemple ou pas", a-t-il ajouté. En détruisant son stock, la France pourra "montrer sa détermination à lutter contre la criminalité de l'ivoire", "éviter les vols et les détournements des ivoires saisis", mais aussi "éradiquer toute tentation de spéculation dans l'attente d'une éventuelle réouverture du commerce légal", a précisé à l'AFP Charlotte Nithart de Robin des Bois. Un rapport de la Convention sur le commerce international des espèces menacées (Cites) en juin 2012 indiquait que le braconnage des éléphants était à son pire niveau depuis une décennie et que le volume des saisies d'ivoire avait atteint celui de 1989, date d'interdiction du commerce mondial de l'ivoire. Quelque 25.000 éléphants d'Afrique, inscrits sur la liste des espèces menacées, ont été tués par des braconniers en 2011, et le chiffre devrait être encore plus élevé en 2012, selon la Cites. Ce commerce illégal est essentiellement alimenté par la demande asiatique, où l'ivoire est utilisé pour la médecine traditionnelle et dans la fabrication d'objets décoratifs.Le trafic d'espèces illégales est de plus en plus lié à des organisations criminelles et, selon l'ONG Elephant Action League (EAL), les shebab somaliens, responsables de la sanglante attaque du centre commercial de Nairobi, s'étaient financés en partie grâce au trafic d'ivoire.