BANGKOK, 06 mars 2013 (AFP) - Les éléphants d'Afrique font face à "la plus grave crise de conservation" depuis l'interdiction du commerce international de l'ivoire en 1989, selon un rapport présenté mercredi qui met en évidence le triplement du trafic des défenses depuis quinze ans.
BANGKOK, 06 mars 2013 (AFP) - Les éléphants d'Afrique font face à "la plus grave crise de conservation" depuis l'interdiction du commerce international de l'ivoire en 1989, selon un rapport présenté mercredi qui met en évidence le triplement du trafic des défenses depuis quinze ans.
"Une tend
ance prononcée à la hausse à la fois du braconnage des éléph
ants d'Afrique et du commerce illégal de l'ivoire est particulièrement évidente depuis 2007", explique ce rapport rédigé par plusieurs org
anisations spécialisées, dont la Convention sur le commerce international des espèces protégées (Cites), réunies à B
angkok. "Il est clair que les éléph
ants d'Afrique font face à la plus grave crise de conservation" depuis que l'espèce a été tr
ansférée en 1989 à l'
annexe I de la Cites, qui interdit le commerce international sauf exception. Certaines populations locales sont ainsi menacées d'extinction.
Le commerce illégal d'ivoire a doublé depuis 2007 et "plus que triplé" depuis 1998, ajoute le document. "C'est le travail du crime org
anisé. Vous n'investissez pas d
ans des centaines et des centaines de défenses comme un passe-temps frivole", a souligné Tom Milliken, expert de l'ONG Traffic, qui gère le Système d'information sur le commerce des éléph
ants (ETIS) de la Cites. "A moins que la Cites n'aborde le problème sérieusement, nous ne gagnerons pas" cette bataille, a-t-il martelé en réclam
ant des "s
anctions" contre les pays accusés de passivité face au trafic. Trois pays d'origine (Oug
anda, T
anz
anie, Kenya), trois pays de tr
ansit (Malaisie, Vietnam, Philippines) et les deux principaux marchés (Chine et Thaïl
ande) ont été identifiés et sommés de présenter la semaine prochaine des pl
ans d'action crédibles, a précisé Tom de Meulenaer, de la Cites. Ces pl
ans seront défendus le 14 mars au comité perm
anent de la convention, habilité à prendre des s
anctions all
ant d'un avertissement à un embargo sur le commerce de quelque 35.000 espèces placées sous sa protection. "Pouvez-vous imaginer ce que cela voudrait dire pour un pays comme le Vietnam, la Chine, ou la Thaïl
ande par exemple, si tout le commerce d'espèces sauvages, son commerce d'orchidées, son commerce massif de produits de crocodiles étaient arrêtés ?", a déclaré M. Meulenaer, en estim
ant qu'il n'était "pas invraisemblable" que de telles des mesures soient prises.
Il reste entre 420.000 et 650.000 éléph
ants en Afrique, selon le rapport. Le secrétaire général de la Cites avait estimé en février que leur braconnage en 2012 serait probablement plus élevé que l'
année précédente, lorsque 25.000 individus avaient été abattus.
Commenter
Vous souhaitez déposer un commentaire dans cette liste de discussion ? Pour ce faire, il faut vous créer un compte. La création de compte est GRATUITE : Créez votre compte ou bien identifiez vous.
0 commentaires