LIBREVILLE, 06 déc 2012 (AFP) - Le préfet de l'Okano (nord du Gabon), en détention depuis mai, a été condamné à un an de prison dont 5 mois avec sursis, pour avoir fait chasser pour son compte des animaux dans une zone protégée, notamment des singes, un toucan et des antilopes, a-t-on appris de source judiciaire.
LIBREVILLE, 06 déc 2012 (AFP) - Le préfet de l'Okano (nord du Gabon), en détention depuis mai, a été condamné à un an de prison dont 5 mois avec sursis, pour avoir fait chasser pour son compte des animaux dans une zone protégée, notamment des singes, un toucan et des antilopes, a-t-on appris de source judiciaire.
Le préfet Olivier Bassiva a également écopé de 300.000 fr
ancs CFA d'amende (450 euros) et 500.000 FCFA de dommages et intérêts (750 euros), selon cette source. Les deux chasseurs comm
andités par le préfet et qui sont en préventive depuis avril ont eux écopé de 10 mois de prison dont deux avec sursis. Les parties civiles étudient la possibilité de faire appel de la condamnation du préfet qu'elles jugent trop clémente, selon un avocat des parties civiles. Les deux chasseurs avaient été pris en février en flagr
ant délit par un agent des Eaux et Forêts avec, d
ans leur véhicule - en fait celui du préfet - trois m
andrills et un céphalopode à dos jaune, deux espèces totalement protégées, ainsi qu'un touc
an et trois
antilopes. Pour se justifier, alors que la chasse n'était pas ouverte et qu'il est de toute façon interdit de chasser d
ans cette zone protégée, les chasseurs avaient exhibé un ordre de mission du préfet. Celui-ci s'était ensuite rendu sur place pour porter secours à ses chasseurs. Il avait giflé l'agent, lui dis
ant "Allez vous plaindre au ministre!". Les autorités voulaient donner à ce procès valeur d'exemple. Depuis son accession au pouvoir en 2009, Ali Bongo Ondimba, fils d'Omar Bongo, cherche à se positionner comme un défenseur de la nature en promouv
ant le "Gabon vert". Il a fait brûler 5 tonnes d'ivoire en juin, une première en Afrique centrale. Le préfet Olivier Bassiva, 46
ans, avait reconnu la plupart des faits, affirm
ant qu'il avait agi de m
anière "exceptionnelle" en vue d'une réception à laquelle devait assister le président de la République et qu'il ne faisait que poursuivre des pratiques
anciennes. Son avocat avait rappelé que le braconnage était une pratique cour
ante et acceptée d
ans le pays.
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