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Interview

A l'origine de Greenpeace, des loutres !

Chaque mois, la Fondation 30 Millions d'Amis donne la parole à une personnalité impliquée dans la protection des animaux et de la nature. A l'occasion des 40 ans de Greenpeace, François Chartier, chargé de campagne Océans, revient sur l'engagement de l'ONG en termes de protection animale.

A l'origine de Greenpeace, des loutres! Fondation 30 Millions d’Amis : La naissance de votre organisation est liée à des loutres échouées en Alaska... Pouvez-nous nous en dire un peu plus ?
François Chartier :
En septembre 1971, des loutres mortes s'échouent sur le rivage de l'Ile d'Amchitka, en Alaska, le tympan crevé par des essais nucléaires américains. Un groupe de militants nord-américains embarquent à bord d’un bateau pour protester contre ces essais nucléaires responsables de ce massacre et dangereux pour la population de Vancouver. Le navire est baptisé Greenpeace, et le comité prend alors le nom du bateau. Notre organisation était née. F30MA : La défense du monde animal fait-donc partie de vos priorités ?
F. C. :
En luttant pour la protection de la biodiversité avec une approche écosystémique, nous luttons de fait aussi pour la protection des espèces. En outre, des campagnes comme celle menée contre la chasse à la baleine sont aussi des campagnes pour la protection des animaux, même si notre priorité est de faire changer les règles politiques et de protéger l’environnement dans son ensemble. Enfin, les campagnes pour sauver des espèces iconiques sont des bons leviers de communication et de mobilisation du public à des causes plus vastes.
F30MA : La chasse à la baleine est justement l’un de vos grands combats. Les progrès dans ce domaine sont-ils aujourd’hui satisfaisants ?
F. C. :
Pas vraiment... Il existe toujours une chasse au Japon, en Islande et en Norvège, même si, dans ces deux derniers pays, elle est moins importante en termes de volume. S’il est vrai que nous avons obtenu une grande victoire en 1986 - avec le moratoire interdisant la chasse à la baleine dite commerciale - et que l’industrie baleinière a quasiment disparu, certains pays continuent la chasse commerciale... en prétextant une recherche scientifique. Il y a aussi d’autres menaces qui pèsent sur les baleines, dues aux activités humaines, comme la pollution, et dont il faut se préoccuper si l’on veut protéger ces cétacés. F30MA : Vos actions sont très militantes, souvent spectaculaires. Quel regard portez-vous sur les organisations qui ont fait un choix plus… consensuel ?
F. C. :
Notre action est toujours non-violente, y compris dans les confrontations. C’est l’un des principes fondamentaux de Greenpeace. Et il est parfois réducteur de nous limiter à nos actions sur le terrain - il est vrai parfois spectaculaires - car nous menons un véritable travail de fond, y compris sur le plan politique. Je pense que toutes les organisations ont leur place, car elles sont complémentaires, et que l’on est jamais assez nombreux, tant pour défendre l’environnement que les animaux ! F30MA : Quels grands combats attendent Greenpeace pour le XXIe siècle ?
F. C. :
Trois grands défis nous attendent. Le premier concerne la protection des forêts primaires, qui est un enjeu important pour la survie des grands singes, comme cela est par exemple le cas des orangs-outans en Indonésie ; nous poursuivons notre combat pour protéger la biodiversité marine, notamment la diminution des populations de thons rouges en Méditerranée, qui a des conséquences dramatiques sur l’écosystème et la prolifération de certaines espèces de méduses. Greenpeace est enfin très engagée contre les OGM* et milite pour le développement d’une agriculture durable, qui est, elle, respectueuse de l’environnement et du consommateur. *Organisme Génétiquement Modifié Photo : © Greenpeace