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Les Etats-Unis veulent limiter l'utilisation de primates pour la recherche

La feuille de route de la Food and Drug Administration (FDA) préconisait, en avril 2025, l'utilisation de méthodologies innovantes telles que les organoïdes humains, les plateformes d'organes sur puce, ou encore les systèmes de toxicologie computationnelle. / ©AdobeStock

La Food and Drug Administration (FDA) américaine (appelée en français "Agence américaine du médicamment") a publié un projet visant à éliminer les tests sur les primates pour l'évaluation des médicaments. La Fondation 30 Millions d'Amis salue cette décision, permettant d’accélérer la recherche d’alternatives, telles que l’intelligence artificielle ou encore les puces d’organes.

(Avec AFP) L'Agence américaine du médicament (FDA) a annoncé mardi 2 décembre 2025 vouloir limiter les expérimentations menées sur des singes pour tester certains traitements, dans le cadre d'efforts de l'administration Trump pour restreindre l'utilisation d'animaux à des fins scientifiques. "La science moderne nous offre des moyens bien plus efficaces et humains pour évaluer la sécurité des médicaments", a assuré Marty Makary, le patron de la FDA dans un communiqué.

Une décision saluée par les défenseurs des animaux 

Selon M. Makary, certains tests aujourd'hui réalisés sur des primates pour s'assurer de la sûreté d'anticorps dits monoclonaux avant leur commercialisation pourraient être supprimés ou réduits et être remplacés par d'autres techniques, notamment de modélisation informatique. Fabriqués spécifiquement pour traiter une maladie, ces anticorps sont utilisés dans le traitement de cancers ou encore de maladies diverses comme la maladie de Crohn. Un tel changement "pourrait réduire le temps nécessaire à la mise sur le marché d'un médicament et diminuer les coûts de recherche et de développement", a insisté M. Makary, qui s'est engagé en avril 2025 à faire en sorte de limiter les tests sur les animaux.

Son annonce a été largement saluée par les associations de défense des animaux. Il s'agit d'une "étape importante", salue auprès de l'AFP Zaher Nahle de l'ONG Center for a Humane Economy, soulignant l'obtention de "résultats au moins équivalents, voire meilleurs" en termes de prédiction toxicologique "avec d'autres approches". Une position partagée par Deborah Fuller, directrice du Washington National Primate Research Center, un institut menant des expérimentations à des fins médicales sur des primates. Se passer de singes dans ce contexte précis "me semble parfaitement raisonnable, a-t-elle déclaré.

Divers animaux - principalement des souris mais aussi dans une moindre mesure des macaques ou encore des chiens - sont utilisés dans la recherche, notamment en neurosciences et en immunologie ou pour tester l'efficacité et la sûreté de vaccins et médicaments.

Les Etats-Unis en avance sur la France ? 

L'annonce de la FDA a également été saluée par la Fondation 30 Millions d'Amis. "La France aurait tout intérêt à investir davantage dans ces méthodes innovantes plutôt que financer l’extension d’un élevage de primates pour les laboratoires", réagit Christophe Marie, Porte-parole de la Fondation 30 Millions d’Amis.

Car, récemment, la Fondation 30 Millions d’Amis a dénoncé le projet d’extension de l’actuelle station de primatologie de Rousset (31) pour le transformer en un centre national de primatologie destiné à la Recherche. Géré par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), l’établissement accueillerait 1.800 macaques et babouins destinés aux laboratoires, contre 600 actuellement. Reha Hutin, Présidente de la Fondation, s'est indigné d'un tel projet dans un courrier adressé au ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Espace. "Notre démarche n’est pas de remettre en cause la Recherche mais au contraire de vous encourager à favoriser l’innovation technologique et à bannir l’expérimentation animale qui pose un évident problème éthique, mais aussi de pertinence scientifique.", avait-elle souligné.

L’interdiction de la expérimentation animale constitue une attente sociétale extrêmement forte. Selon le baromètre 2025 de la Fondation 30 Millions d’Amis, réalisé conjointement avec l’Ifop, 86 % des Français s’opposent à l’expérimentation animale, dès lors que des alternatives existent.