Dans un courrier adressé au Premier ministre Sébastien Lecornu – cosigné avec l’association Code Animal –, Reha Hutin, Présidente de la Fondation 30 Millions d’Amis, demande au gouvernement d’agir pour organiser le replacement des animaux sauvages actuellement détenus par les cirques itinérants. L’objectif : garantir la bonne application de la loi du 30 novembre 2021, qui interdit la détention des animaux sauvages dans les cirques itinérants dès le 1er décembre 2028. 
			Une situation de blocage, faute de stratégie et de moyens dédiés à l'accueil et à l'entretien des animaux. Telle est la réalité du dossier relatif à la prise en charge des animaux sauvages encore détenus par les cirques itinérants. L’État est encore loin de garantir la bonne application de l'interdiction de leur détention dès le 1er décembre 2028, prévue par la loi du 30 novembre 2021. La Fondation 30 Millions d’Amis a tenu, avec l’association Code Animal, à rappeler au Premier ministre Sébastien Lecornu les enjeux de ce dossier, les lacunes actuelles et les leviers d’action qui permettraient d’en lever les blocages pour garantir aux animaux une retraite méritée.
Un laxisme d’État qui ralentit l’application de la loi
Les choses semblaient pourtant aller dans le bon sens, la loi de 2021 venant renforcer la lutte contre la maltraitance animale avec un ensemble de mesures attendues, témoignant de la volonté de la France d’avancer et de se positionner parmi les États de l’Union européenne progressistes sur la question de l'exploitation des animaux. « Malheureusement, quatre ans après la promulgation de la loi, force est de constater que sa mise en œuvre peine à répondre à l’ambition du législateur, en particulier en ce qui concerne les mesures relatives aux établissements utilisant des animaux d’espèces non domestiques », écrit Reha Hutin, Présidente de la Fondation 30 Millions d’Amis, dans le courrier adressé au Premier ministre. Avant de rappeler que « la nécessaire transition des cirques - pour mettre un terme aux spectacles itinérants avec animaux sauvages - est aujourd’hui mise en péril par le laxisme de l’État ». 
    
            
            
            
            
            
                
                
                    
                
                
                    
    
                
                
    La Fondation 30 Millions d’Amis et Code Animal demandent l’introduction dans les plus brefs délais, d’une sanction pénale spécifique à la violation de l'interdiction de reproduction, de commercialisation et d’acquisition d’animaux non domestiques par les établissements itinérants. « Ces naissances au mépris de la loi (par exemple dans les cirques Zavatta, ndlr) ne font qu’alourdir la charge pesant déjà sur les refuges et sanctuaires sollicités pour accueillir les centaines d’animaux de cirque dont la retraite est annoncée pour 2028, mais également alimenter un trafic que les autorités peinent à endiguer, ajoutent les auteurs du courrier. L’impunité injustifiable dont bénéficient aujourd’hui les circassiens va à l’encontre de l’esprit de la loi et de son ambition : mettre un terme à l’itinérance d’animaux non domestiques pour le divertissement. » 
L’impérieuse nécessité d’un véritable plan de soutien au replacement des animaux
Triste illustration de ce manque d’application de la loi : le transfert récent par le cirque d’Europe, certainement rémunéré, de l’éléphante Samba vers un parc zoologique hongrois, alors qu’une place l’attendait en France au sanctuaire Elephant Haven, grâce à une subvention de l’État.
                
                    
                
                
                    
                
             
        
    
            
            
            
            
            
                
                
                    
                
                
                    
    
                
                
    
    
		
		
			
					
				
			
			
				 
			
			
			
				« L’accueil des animaux réformés des cirques itinérants est une nécessité que l’État doit organiser dans les plus brefs délais. » 
Reha Hutin
			 
			
			
			
			
		 
	
                
                    
                
                
                    
                
             
        
    
            
            
            
            
            
                
                
                    
                
                
                    
    
                
                
    Parmi les autres demandes formulées dans ce courrier, figurent le suivi régulier et rigoureux des cirques itinérants par les services de l'État afin de contrôler les conditions de détention des animaux et le respect de leurs obligations réglementaires et légales ; la saisie ou le placement des animaux nés en violation de l’interdiction ainsi que des animaux reproducteurs, pour éviter d'alimenter un trafic que l'État peine déjà à endiguer ; mais aussi la mise en œuvre d’un véritable plan de soutien au replacement des animaux issus des cirques, destiné à renforcer la capacité des structures d’accueil et à participer de façon durable à l’entretien des animaux qui leur sont confiés. En mars 2025, la Fondation 30 Millions d’Amis alertait déjà sur les nombreux obstacles empêchant l’accueil des animaux par des structures adaptées.
Éviter un scénario à la « Marineland d’Antibes »
« Il est par ailleurs à craindre que, face au désintérêt grandissant du public pour les spectacles de cirques avec animaux, les circassiens se voient, dans les prochaines années, confrontés à des difficultés financières qui ne leur permettront pas d’apporter les soins nécessaires à leurs animaux, anticipe Reha Hutin. À l’instar du delphinarium Marineland d’Antibes, les circassiens se retrouveront alors au cœur de scandales médiatiques, et la responsabilité de l’État sera pointée du doigt du fait de son inertie et de son manque d’anticipation. L’accueil des animaux réformés des cirques itinérants est une nécessité que l’État doit organiser dans les plus brefs délais. »
La Fondation 30 Millions d'Amis et Code Animal souhaitent que les organisations susceptibles d'accueillir les animaux de cirques soient réunies au plus vite afin de rechercher des solutions d’accueil adaptées et de définir les modalités de leur prise en charge, pour ne pas mettre en péril leur pérennité financière et par voie de conséquence le bien-être des animaux qu’elles ont sous leur garde.
                
                    
                
                
                    
                
             
        
			
			
			
			
			
			
	 
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