Le 1er aout marque la Fête nationale en Suisse ! L’occasion pour 30millionsdamis.fr de revenir sur les avancées de nos voisins sur le bien-être animal. Depuis le 1er juillet 2025, la Confédération helvétique a choisi d’apporter plus de transparence vis-à-vis du consommateur afin de responsabilise ses choix alimentaires et textiles.
Alors que l’Union européenne débat encore sur de nombreuses mesures pour améliorer le bien-être animal, la Confédération helvétique prend de l’avance et annonce de nouvelles dispositions en faveur du consommateur pour responsabiliser ses choix, alimentaires et textiles. Récemment, le Conseil fédéral a instauré deux initiatives fondées sur le propre modèle du pays en termes de protection animale, et qui répondent à une opinion publique de plus en plus sensible à la cause. « Ce pays a depuis longtemps compris que si les décideurs publics n’étaient pas à la hauteur des attentes citoyennes concernant la prise en compte du bien-être animal, alors le consommateur lui-même exerçait son pouvoir pour obtenir gain de cause, analyse Reha Hutin, Présidente de la Fondation 30 Millions d’Amis. L’Europe et la France devraient s’en inspirer ! »
Un étiquetage sur les conditions des animaux de rente
L’une des deux mesures annoncées par le Conseil fédéral en mai dernier concerne la transparence quant à l’origine des denrées d’origine. Depuis le 1er juillet 2025, la Suisse a décidé de mieux informer les consommateurs sur le mode de production des viandes, des œufs et du lait. Pour cela, leur emballage doit « mentionner si les produits proviennent d’animaux ayant été soumis à certaines pratiques causant des douleurs, sans avoir été étourdis au préalable, présente le Conseil fédéral dans un communiqué. La castration ou l’écornage, par exemple, sont considérés comme des pratiques douloureuses ». Cet étiquetage s’applique aussi pour « le foie et la viande issus du gavage des oies ». Une disposition qui s’applique à tous les établissements proposant les denrées concernées, petits commerces comme restauration.
Cette intiative pourrait être généralisée au sein de l’Union européenne.
Christophe Marie
Car, à défaut de pouvoir interdire leur commercialisation - la Suisse étant membre de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) – la Confédération helvétique accroît la transparence vis-à-vis du consommateur dans ses choix et l’amène à privilégier des productions plus respectueuses des animaux. « Cet exemple pourrait être généralisé au sein de l’Union européenne et repris par la France qui travaille également sur le sujet avec l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), malheureusement dans des proportions moins ambitieuses », décrypte Christophe Marie, Directeur des Affaires nationales et européennes pour la Fondation 30 Millions d’Amis.
Interdiction « d’importer des fourrures issues de méthodes cruelles »
Cette transparence s’applique également à la fourrure et les magasins suisses devront désormais informer sur la méthode de production des produits de la pelleterie importée et commercialisée. Une deuxième disposition annoncée par le Conseil fédéral, qui interdit à compter du 1er juillet 2025 et avec une période transitoire de deux ans « l’importation de fourrures et de produits de la pelleterie obtenus par des pratiques cruelles envers les animaux ». Néanmoins, « est-ce un pas vers une interdiction plus générale ? Difficile en effet d’imaginer une production de fourrure qui ne soit pas associée à une pratique cruelle d’élevage ou d’abattage. Sur ce point, l’Union européenne pourrait aller plus loin », souligne Christophe Marie.
A ce titre, la Commission européenne doit répondre – d’ici fin 2026 – à l’Initiative Citoyenne Européenne (ICE) « Fur Free Europe » (« Une Europe sans fourrure » ) appelant à bannir la production et la commercialisation de fourrure animale en Europe.
Un pays qui avance avec son propre modèle de bien-être animal
Parmi les avancées relevées par 30millionsdamis.fr, la Suisse a modifié en décembre 2024 une ordonnance sur la protection des animaux [entrée en vigueur le 1er février 2025]. Cette dernière instaure, par exemple, un âge minimum pour les chiots avant qu'ils ne puissent être importés. Elle interdit également de tuer les poussins mâles dans la filière ponte.
Et si l’on remonte dans les années en arrière, la Suisse a su prendre de l’avance sur la France et l’Union européenne. « N’oublions pas que nos voisins helvétiques ont interdit l’utilisation d’antibiotiques chez les animaux de rente pour améliorer leurs performances bien avant nous, précise Reha Hutin. Si cela est instauré depuis 1999, le ministère de l’Agriculture française a interdit [via un arrêté] l’importation de viandes aux antibiotiques de croissance qu’en 2022 ! ». Aussi, dans une toute autre mesure, le gouvernement suisse a interdit en 2011 la pratique culinaire consistant à ébouillanter les homards vivants destinés à la gastronomie helvétique. Le pays a également interdit les delphinariums l'année suivante. Une mesure également instaurée par la loi française du 30 novembre 2021 qui entrera en vigueur en décembre 2026...soit plus d'une décennie plus tard !
La Fondation 30 Millions d'Amis se réjouit de voir que de nombreux pays, tels que la Suisse, prennent des mesures audacieuses pour combattre la maltraitance animale, face à une opinion publique de plus en plus indignée par les souffrances qui sont infligés aux animaux.
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