Face à une recrudescence des cas d’empoisonnements de chiens et chats, la méfiance est de mise pour protéger la vie de nos animaux. La Fondation 30 Millions d’Amis appelle tous les maîtres à redoubler de vigilance, et à signaler tout acte malveillant aux services de police.
Boulettes de viande contaminées, piégées aux clous, agrafes ou verre pilé…ces exemples d’appâts – dissimulés à proximité des propriétés privées ou dans les parcs – empoisonnent nos chiens et chats, pris pour cibles. « Nos deux chats ont été retrouvés morts, empoisonnés [un compte-rendu d’autopsie émet l’hypothèse d’une contamination aux « granulés de raticide » mélangés à des croquettes : ndlr], a récemment signalé Aurélie, une habitante de la Loire à la Fondation 30 Millions d’Amis. Depuis, nous vivons dans la crainte que cela se reproduise pour nos autres chats. »
Si ce phénomène n’est pas nouveau, les cas d’empoisonnements restent malheureusement fréquents et provoquent une grande inquiétude chez les maîtres d’animaux de compagnie. « Nous avons beaucoup de procédures engagées, mais il reste très difficile d’identifier les auteurs présumés de ces empoisonnements », a déclaré Christophe Marie, porte-parole de la Fondation 30 Millions d’Amis sur le plateau de BFMTV [7 mai 2025].
Apporter le maximum de preuves
Si les derniers chiffres du ministère de l’Intérieur révèle une augmentation de 30 % du nombre d'atteintes aux animaux domestiques, « peu de poursuites judiciaires aboutissent à une véritable condamnation », confirme le Service juridique de la Fondation 30 Millions d’Amis. Pour obtenir gain de cause, le maître de l’animal empoisonné doit « prouver que l’animal a été empoisonné, identifier le produit utilisé et prouver le caractère intentionnel de l’acte de l’auteur présumé », poursuit le Service juridique. Pour cela, des analyses chimiques, rapports d’autopsies, plaintes et témoignages s’avèrent essentiels pour faire avancer les investigations, après l’ouverture d’une enquête.
Ce n’est plus un animal qui est visé en particulier.
Christophe Marie, Fondation 30 Millions d'Amis
« Si un individu menace de s’en prendre à votre animal, a mélangé du produit toxique avec de la nourriture pour chien ou chat, et de surcroît il n'est pas détenteur personnellement d'un tel animal, ces éléments peuvent constituer un faisceau d’indices pour les juges », précise Me Eva Souplet, avocate pour la Fondation 30 Millions d’Amis. C’est pourquoi la Fondation recommande fortement, dès la moindre menace verbale, de signaler les faits aux autorités afin d'apporter le plus d'indices possibles le jour où cette menace serait mise à exécution. La Fondation 30 Millions d’Amis appuie quant à elle les plaintes transmises en se consistant partie civile.
Une volonté de nuire aux animaux
Les motifs d’empoisonnements restent quant à eux difficiles à identifier : « On observe différents cas , notamment celui qui ne supporte plus les aboiements du chien de son voisin, ou les excréments de chats dans son jardin. », ajoute Me Souplet. Pour autant, ces pièges se retrouvent également au-delà des propriétés privées. « On observe de plus en plus du poison mis dans des parcs où des animaux se promènent simplement, indique Christophe Marie. Ce n’est plus un animal qui est visé en particulier, mais il y a maintenant une volonté de tuer des animaux de compagnie. ». Vigilance lors de vos promenades !
L’empoisonnement est puni de trois ans d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende [Article 521-1 du Code pénal]. Si l’acte a entrainé la mort de l’animal, la sanction s’élève à 5 ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende.
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