Les habitants de la commune de Sacy (89) ont retrouvé dans le village une douzaine de cadavres de chats en l’espace de 15 jours. Une autopsie a confirmé la thèse d’un empoisonnement massif. Plusieurs plaintes ont été déposées, et la Fondation 30 Millions d’Amis sera partie civile en cas de procès.
Inquiétude dans le petit village de Sacy, dans l’Yonne, où une vingtaine de félins a mystérieusement disparu entre la fin de l’automne 2024 et début mars 2025. La moitié d’entre eux ont été retrouvés morts en l’espace de deux semaines fin février. Il s’agit de deux chats domestiques et de dix chats errants, ces derniers étant identifiés au nom de la Fondation 30 Millions d’Amis et stérilisés par un vétérinaire de Vermenton (89) dans le cadre d’une campagne de stérilisation. Patrick Sacco, président de l’association « Respectons » (89), parle d’une « véritable hécatombe ». « Certains de ces animaux ont été retrouvés aux alentours des habitations, parfois sous les fenêtres des riverains qui les nourrissaient. L’autre moitié n’est pas retrouvée », a-t-il indiqué à 30millionsdamis.fr.
Une « longue agonie »
Une autopsie réalisée sur l’un des chats a confirmé la thèse d’un « empoisonnement massif », avec la découverte de « nombreux granulés de couleur sombre mélangés à un bol alimentaire important, révèle le rapport, réalisé par la clinique vétérinaire Univet Vermenton. Cela est compatible avec l'ingestion d'un appât préparé et contenant un produit toxique ». D’après Patrick Sacco, l’empoisonnement d’un chat, selon les produits utilisés, « provoque une longue agonie de plusieurs jours voire plusieurs semaines ».
Les riverains inquiets pour leurs animaux
Un phénomène qui a de quoi inquiéter les Saceins : « Les habitants de la commune ne sont pas rassurés quant à la protection de leurs chats, affirme Jean-Dominique Franck, maire de Vermenton (89), joint par 30millionsdamis.fr. D’autant plus que ce drame intervient peu de temps après qu’un homme ait tiré sur le chat d’une habitante à la carabine au plomb [le 17 février dernier : ndlr] ». L’auteur des faits avait été condamné à 3 mois de prison avec sursis.
Pour l’heure, rien ne permet d’identifier le (ou les) responsable(s) de l’empoisonnement des félins. « Des habitants ne font plus sortir leur chat, par crainte que les faits ne se reproduisent », relate P. Sacco.
Plusieurs plaintes déposées contre X
Car en dépit des résultats d’autopsie, « aucune analyse chimique ne permet malheureusement d’identifier le produit utilisé, ce qui permettrait de faire avancer l’enquête qui a été enclenchée à la suite de nombreuses plaintes [déposées contre X : ndlr] », souligne J-D Franck, qui suit de près cette affaire. L'association "Respectons" a récemment effectué une demande d’analyse des produits retrouvés dans l’estomac du chat lors de l'autospie.
En l’absence d’élément nouveau, le maire reste pessimiste sur l’avancée de l’enquête :« Malgré les plaintes déposées par la commune, les administrés et les associations, les gendarmes ne peuvent pas faire grand-chose », se désole l'élu. La Fondation 30 Millions d’Amis sera partie civile en cas de procès.
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