Dans une enquête rendue publique ce jeudi 13 mars 2025, l’association L214 dénonce les conditions d’élevage de cochons dans 8 exploitations bretonnes fournissant les supermarchés E.Leclerc. Les images visionnées par 30millionsdamis.fr sont d’une brutale réalité : truies encagées, porcelets mutilés ou cadavres en décomposition...

Encore l’horreur, toujours l’horreur ! L214 révèle les conditions dans lesquelles sont (mal)traités des cochons dans 8 élevages bretons des Côtes-d’Armor (22) fournissant les supermarchés E.Leclerc. Les lanceurs d’alerte révèlent des images glaçantes filmées en octobre et novembre 2024. Des animaux blessés ou malades et laissés sans soins, certains à l’agonie, d’autres déjà morts (des cadavres en décomposition avancée ont même été repérés).

L’enquête montre également des truies enfermées dans des cages étroites, sans possibilité de se retourner, des porcelets mutilés (coupe systématique de la queue sans anesthésie, une pratique illégale)… Mais aussi des cochons engraissés, entassés les uns contre les autres dans de petits enclos à l’intérieur de bâtiments sales, sans accès à l’extérieur.

« Une cruauté structurelle »

L214 relance son appel à E.Leclerc pour que l'enseigne s'engage à respecter les critères du Pig Minimum Standards, une politique demandant notamment : le respect strict de la réglementation dans les élevages porcins, l’interdiction des mutilations pratiquées sur les cochons (coupe des queues, section des dents, même partielles), la mise en place d’enrichissements comme de la litière ou encore la fin de l’enfermement des truies reproductrices en cages individuelles.

« Pour la première fois, L214 dévoile simultanément des images issues de 8 élevages différents fournissant E.Leclerc », explique Ambre Bernard, chargée de campagnes agroalimentaires pour L214. « Il ne s’agit donc pas de cas isolés, mais bien d’une cruauté structurelle cautionnée par l’enseigne qui continue de s’approvisionner auprès de ces élevages sans se préoccuper du sort des animaux, ni même de l’avis des consommateurs qui sont pourtant 83 % à rejeter ce modèle d’élevage », rappelle L214 dans son communiqué, mentionnant le chiffre du dernier baromètre annuel de la Fondation 30 Millions d’Amis, réalisé par l’IFOP.