À Auxerre (Yonne), un couple a été reconnu coupable d’avoir décapité à la tronçonneuse leur chienne dogue argentin en mai 2024. Ces peines d’emprisonnement ont été assorties d’obligations de soins et d’une interdiction définitive de détenir un animal. La Fondation 30 Millions d’Amis était partie civile au procès.
Un scénario digne d’un film d’horreur. Un couple a été condamné, mardi 4 mars 2025 à Auxerre (Yonne), à 18 mois de prison pour l'homme et deux ans pour la femme partiellement assortis d’un sursis probatoire et aménagés sous bracelets électroniques, pour avoir… décapité à la tronçonneuse leur chienne dogue argentin en mai 2024. « Cette cruauté est inqualifiable », s’indigne Me Eva Souplet, l’avocate de la Fondation 30 Millions d’Amis.
Rappel des faits : le 2 mai 2024 à Levis (Yonne), lorsque des gendarmes interviennent au domicile du couple pour des violences conjugales sur fond d’alcool, ils découvrent une chienne poignardée à plusieurs reprises et décapitée. Lors du jugement, la femme de 31 ans explique qu’elle avait découvert le chat de son compagnon mort, tué par la chienne selon elle. L’homme, âgé de 38 ans, n’aurait alors pas supporté, reprochant à sa compagne la mort de son félin…
Basculement dans l’horreur
« Dans un acte désespéré, je lui ai donné un coup de couteau », a-t-elle déclaré à la barre. Cependant, selon l’enquête, ce sont plusieurs coups de lame qui ont été donnés. « La chienne n’est pas décédée malgré les coups de couteau », précise Me Souplet. Le couple s’est ensuite équipé de pantalons et de lunettes de protection, puis… « Au bout d’environ 30 minutes, après des souffrances indescriptibles, elle était décapitée », assène Me Souplet. L’individu a porté le coup fatal pour l’achever avec une tronçonneuse. « Je l’ai fait pour venger mon chat », a expliqué l'homme à la barre. Ils se sont ensuite mis à boire beaucoup d’alcool.
Le couple a assuré qu'il voulait faire euthanasier la chienne, « dangereuse » et qui avait déjà tué « d'autres animaux », mais que le vétérinaire avait dit que cela ne pouvait se faire avant « une ou deux semaines ». Ils n’ont pas voulu attendre et ont préféré basculer dans l’horreur. L’homme a indiqué « regretter » son geste. Il a été condamné à 18 mois d’emprisonnement dont 12 mois assortis d’un sursis probatoire d’une durée de 2 ans. Les 6 mois d’emprisonnement ferme sont aménagés sous bracelet électronique.
Interdiction définitive de détenir un animal
De son côté, sa compagne a écopé de 24 mois d’emprisonnement dont 12 mois assortis d’un sursis probatoire d’une durée de 2 ans. Les 12 mois d’emprisonnement ferme sont aussi aménagés sous bracelet électronique. Tous les deux ont une obligation de soins psychiatriques et addictologiques. À cela s’ajoutent une interdiction de détenir un animal à titre définitif et la confiscation des animaux saisis, car le couple possédait plusieurs chiens et chats. « Il était important que le Tribunal prononce une interdiction à titre définitif de détenir un animal à l’encontre de ces deux prévenus », se félicite Me Souplet.
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