Au moins 586 rhinocéros africains ont été braconnés en 2023, soit un toutes les 15 heures, selon le rapport de l'organisation International Rhino Foundation. / ©Ngorongoro Conservation Area
Le gouvernement tanzanien a reçu pour la première fois 18 rhinocéros en provenance Afrique du Sud à des fins de conservation dans la zone de réserve de Ngorongoro. L'espèce, menacée, reste une importante victime du braconnage.
La Tanzanie a reçu 18 rhinocéros blancs en provenance d'Afrique du Sud où le braconnage continue de les mettre en danger, a indiqué mardi 4 mars 2025 l'Aire de conservation de Ngorongoro, dans un communiqué. Destinés à soutenir les efforts de conservation de la nature et le tourisme tanzanien, ces rhinocéros sont les premiers d'un projet prévoyant qu'il en arrive au total 36 en Tanzanie, d'où ils ont presque disparu depuis des décennies.
"Le ministre Chana a déclaré que les 17 rhinocéros d'Afrique du Sud sont la première phase où la deuxième phase impliquera 19 autres rhinocéros, portant au total 36 rhinocéros qui seront conservés dans d'autres zones de conservation du pays", a annoncé l'organisme sur Facebook.
La Tanzanie abrite une population de rhinocéros réduite à 212 spécimens en 2021, contre environ 10.000 dans les années 1970, selon des estimations citées dans le dernier rapport de l'organisation caritative International Rhino Foundation (IRF). " Le braconnage des rhinocéros en Afrique a augmenté de 4 % entre 2022 et 2023. Au moins 586 rhinocéros africains ont été braconnés en 2023, soit un toutes les 15 heures", indique le rapport. Selon ce dernier, l'Afrique du Sud abrite la majorité de l'espèce, avec une population de rhinocéros blancs estimée à 13.991 en 2023.
Le braconnage a décimé plus de 10.000 rhinocéros depuis 2007, selon IRF. "C'est pourquoi nous avons commencé à les relocaliser dans des pays comme le Botswana, le Rwanda, la République démocratique du Congo, et maintenant la Tanzanie", a indiqué un responsable sud-africain, Inkosi Gumede Zwelinzima, durant la cérémonie de remise des rhinocéros. Les animaux resteront dans un premier temps dans un enclos pour s'adapter au climat et à la nourriture, mais selon l'institut de recherche tanzanien sur la vie sauvage, les conditions locales devraient permettre leur réintroduction dans des réserves comme Mikumi ou Burigi-Chato.
(Avec AFP)
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