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Justice

Prison ferme pour avoir maltraité sa chienne de 5 mois

Keya, 5 mois, est aujourd’hui en sécurité. /©DR

Un homme sans-abri a été aperçu en train de maltraiter sa chienne, âgée de cinq mois, à Rouen (76). Interpellé, l’individu a été condamné à neuf mois de prison ferme. La Fondation 30 Millions d’Amis, qui s’est constituée partie civile, déplore que l’interdiction définitive de détention d’un animal n’ait pas été prononcée.

Keya, 5 mois, passera la fin d’année en sécurité. Dans la nuit du 17 au 18 décembre 2024, l’animal a subi plusieurs actes de violence à répétition dans les rues de Rouen (76). Son détenteur, un homme sans-abri d’une quarantaine d’années, a été aperçu en train de faire valser l'animal à de multiples reprises et de le pendre par la laisse. Les gémissements de Keya, pendant de longues minutes, ont réveillé une habitante qui a filmé la scène depuis sa fenêtre.

Le prévenu niait chacun de ses actes

Interpellé par les forces de l’ordre, Keya lui a été confisquée et prise en charge par un vétérinaire. Elle accompagnait son ex-détenteur depuis septembre 2024. l’individu a été présenté à un juge en Comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC). « Il a justifié ces violences en prétendant vouloir dresser sa chienne », précise Me Souplet, avocate de la Fondation 30 Millions d’Amis. Or, la volonté du législateur s’est formellement exprimée dans les débats parlementaires précisant à propos des sévices graves : « aucun dressage digne de ce nom ne devait aujourd’hui conduire à commettre de tels actes ».

Incarcération immédiate

Le tribunal judiciaire de Rouen a homologué la proposition de peine de neuf mois de prison ferme avec incarcération immédiate, ainsi que celle de la confiscation de Keya et de trois ans d’interdiction de détenir un animal. La Fondation 30 Millions d’Amis regrette que l’interdiction définitive de détenir un animal n’ait pas été prononcée dans un tel cas. « Il détenait cette chienne depuis peu. C’est une chance qu’un témoin l’ait aperçu maltraiter son animal alors qu’il niait les faits, a réagi Me Souplet. Les violences commises à l’encontre d’un chiot au prétexte de le dresser, et les dénégations du prévenu, auraient dû alerter le tribunal sur la nécessité de prononcer une interdiction à titre définitif de détenir un animal. Il est malheureusement vraisemblable que ces faits se reproduiront après la fin de l’interdiction de trois ans car l’expérience sur le terrain le démontre régulièrement. » 

Quant à Keya, elle a été mise en sécurité en attendant un meilleur destin.