Une jument a été tuée par un chasseur alors qu’elle se trouvait dans un pré à Isenay (Nièvre). Accident ? Tir délibéré ? Plusieurs plaintes ont été déposées. La Fondation 30 Millions d’Amis dénonce cet acte horrible.

L’émoi est toujours vif après la macabre découverte faite le 6 novembre 2024, à Isenay (Nièvre). Alertée dans l’après-midi par des chasseurs disant « qu’il y avait eu un accident chez [elle] et qu’ils avaient tué un [des] chevaux », Diane de Charmasse s’est immédiatement rendue sur place pour constater la mort d’« Altesse de la Serre », une jument de compétition âgée de 14 ans, qui se reposait dans son pré.

« Tuée dans le pré », « pas d’erreur possible »

Interviewée par plusieurs médias dont France 3, la jeune femme ne veut pas entendre parler « d’accident ». Pour elle, il s’agit d’un « tir volontaire » : « Elle a été tuée à un endroit où ils étaient forcément dans le pré, parce que chez nous ça ne tire pas en cloche, assure-t-elle. C’était vraiment chez moi, au milieu de la prairie. Surtout que la parcelle où ils chassent d’habitude est bien séparée par une voie ferrée. Il y a des panneaux propriété privée partout, il n’y a pas d’erreur possible. »

De son côté, l’auteur présumé du tir livre des explications confuses : « Il m’a expliqué qu’il avait vu le troupeau de chevaux paniqué, mais qu’il avait tiré quand même. Moi il m’a dit qu’il avait abattu un sanglier en même temps, mais dans la version qu’il a donnée aux gendarmes il n’y avait plus de sanglier », rapporte D. de Charmasse.

Jean-Marie Bazire, le propriétaire et cavalier de la jument, indique à France 3 avoir déjà eu affaire à des chasseurs « qui tiraient près des chevaux dans le Val-d’Oise (95). Mais là ce que je trouve très inquiétant, c'est que le chasseur ait pu confondre une jument grise d'1 m 70 avec un sanglier marron de 70 cm. Il faut qu'on m'explique parce que c'est quand même quelque chose qui me met en colère », s’agace-t-il.

Deux plaintes ont été déposées.