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Refuges

Les refuges face à l’afflux d’animaux à recueillir

Le faible nombre de places dans les structures d'accueil et parallèlement la hausse des demandes de prises en charge rendent le quotidien des refuges tendu. /©Fondation 30 Millions d'Amis

Entre le manque de places disponibles, les centaines de demandes de prises en charge pour maltraitance et les abandons de l’été, la Fondation 30 Millions d’Amis et 250 de ses refuges partenaires doivent trouver des solutions pour recueillir les animaux. Une tâche rendue plus difficile encore par la baisse des adoptions.

« Le refuge est plein ! » Cette réponse est malheureusement devenue courante dans de très nombreuses structures d’accueil d’animaux en France. Et à l’issue de l’été, c’est encore pire que le reste de l’année. « Nous sommes restés 3 semaines sans adoption entre la fin juillet et la fin août, souligne Anne Puggioni, directrice du refuge 30 Millions d’Amis de La Tuilerie (77). L’arrêt des adoptions a été plus précoce que d’habitude. Fin avril on sentait déjà un ralentissement. » Et qui dit pas d’adoptions, dit pas de places libérées.

Une situation inconfortable

« C’est une situation très inconfortable. Si d’autres prises en charge doivent avoir lieu, il faudra qu’on sollicite un refuge partenaire pour placer les animaux », prévient la responsable. Situation identique du côté des 250 structures partenaires de la Fondation 30 Millions d’Amis : « Les 80 places dédiées aux chiens sont prises depuis 2 ans. Pour les chats, nous sommes complets à 120 % l’été, l’hiver on tombe à 50 % », s’alarme un président de refuge dans le Dauphiné (Isère). Soutenu par la Fondation 30 Millions d’Amis, sa structure fait adopter en moyenne « entre 600 chats et 400 chiens à l’année » et accueille habituellement des animaux d’autres établissements surchargés ; mais la saturation actuelle rend toute nouvelle entrée impossible.

405 demandes en moins de deux mois

« Pour accueillir d’autres animaux sauvés de la maltraitance, tant qu’on peut pousser les murs on le fait, explique Anne Puggioni. Mais parfois, on est obligés de décaler la date du sauvetage, le temps de leur trouver des places ailleurs. On trouve des familles d’accueil aussi. »

Les sollicitations de prises en charge d’animaux émanant des forces de l’ordre ou de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP), ou résultant d’enquêtes menées par la Fondation 30 Millions d’Amis, explosent : « 298 demandes pour des chats et 107 pour des chiens depuis… le 15 juillet, annonce le Service Juridique de la Fondation. Une nette augmentation depuis que les forces de l’ordre ont un référent animal. » Une implication de l’État saluée pour sauver davantage d’animaux, mais qui ne résout pas le problème persistant du manque de places dans les refuges pour recueillir tous ces rescapés.

Crise sanitaire, inflation…

Une situation déjà tendue qui s’est aggravée après la crise sanitaire du Covid-19 : « Nous avons récupéré des chiens qui avaient été pris par leurs maîtres à ce moment-là, et qui ont développé des troubles du comportement par la suite », affirme ce refuge de Charente-Maritime, qui fait état d’un contexte « ultra tendu toute l’année ». Ensuite, « l’inflation n’a pas aidé », avec des coûts financiers à anticiper par quiconque souhaite acquérir un animal et qui sont devenus un frein pour les candidats à l’adoption. Un facteur économique venu s’ajouter à la difficulté de trouver « le bon profil » d’adoptants : « Un animal, il faut l’assumer, c’est un être sensible, on ne peut pas le confier à n’importe qui », confirme Anne Puggioni.