Selon le marin, qui a ensuite observé l’animal avec des jumelles, le chevreuil a nagé sur 800 mètres, d’une rive à l’autre. « Il avait l’air jeune, était seul et n’avait pas l’air en difficulté. On l’avait repéré de loin, cela nous a laissé le temps de prendre un peu de marge pour ne pas passer trop près et l’effrayer », détaille Guillaume Dalmard, qui précise que « la Loire étant un fleuve assez sauvage avec notamment d’éventuelles problématiques de tronc d’arbre dans l’eau, l’équipage est toujours très vigilant sur ce qu’il peut croiser en route ». Ce dernier l’assure, « j’avais déjà vu une famille de sangliers traverser la Loire, mais jamais un chevreuil ! »

À l’eau pour fuir un danger ?

La question que tout le monde se pose alors, comment se fait-il que ce chevreuil se soit retrouvé là ? « Il a peut-être cherché à fuir une situation de danger, avance comme hypothèse Richard Holding, membre de l’Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas), contacté par 30millionsdamis.fr. Ce n’est pas un comportement très naturel sachant que le lieu de vie du chevreuil se situe davantage en forêt. »

L'animal aurait-il fui un chasseur ? Aurait-il été perturbé par une battue aux sangliers ? « Certains animaux comme le chevreuil n’hésitent pas à se jeter à l’eau en cas de besoin pour se protéger. Et étant donné qu’ils savent nager, ça ne leur pose pas de soucis. Peut-être qu’il a aussi été curieux et a voulu tester la nage, on ne sait pas… », conclut Richard Holding.

D’autres cas similaires ont déjà été observés par le passé, comme dans l’Adour à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) en 2014, un autre dans la rivière d’Ain (01) en 2017… Ou encore dans le bassin d’Arcachon (Gironde) en 2018, puis sous le pont de Noirmoutier (Vendée) en 2022.