En Thessalie, une plainte selon laquelle des moutons vivants ont été enterrés a déclenché une enquête administrative et disciplinaire, demandée par le gouverneur de la région, Dimitris Kouretas. Un an après des inondations désastreuses, la Thessalie fait face à l'apparition de la peste ovine et caprine, entraînant l'abattage de milliers d'animaux.
Mise à jour (30/07) : Afin de lutter contre la peste des petits ruminants (PPR), signalée dans de nouvelles zones après son apparition, le ministère grec de l'Agriculture a interdit lundi 29 juillet 2024 le transport d'ovins et de caprins. "Les mouvements d'ovins et de caprins destinés à la reproduction, à l'engraissement et à l'abattage sont interdits dans tout le pays", a indiqué le ministère dans un communiqué. La Grèce importait principalement des moutons et des chèvres de Roumanie, de Turquie et d'Albanie, et plus de 9.000 animaux ont déjà été identifiés pour être abattus.
Le gouverneur de la Thessalie, dans le centre de la Grèce, a demandé jeudi 25 juillet 2024 une enquête sur des moutons qui auraient été "enterrés vivants" à la suite de l'apparition de la peste ovine et caprine dans la région. "J'ai déposé un recours devant le parquet après avoir reçu une plainte selon laquelle des animaux vivants ont été enterrés, ce qui est un sujet très sérieux et mérite une enquête approfondie", a déclaré aux médias Dimitris Kouretas, gouverneur de la Thessalie. Il a également annoncé le remplacement d'un superviseur vétérinaire de sa région et demandé une enquête administrative et disciplinaire.
Depuis deux semaines, les autorités locales et le ministère de l'Agriculture tentent de contenir un foyer de peste ovine et caprine près de Trikala et de Kalabaka, villes de Thessalie. Connue sous le nom de peste des petits ruminants (PPR), cette maladie est très contagieuse pour les ovins et les caprins, mais n'affecte pas l'homme. Plus de 2.400 moutons ont été abattus jusqu'ici et les abattoirs locaux ont temporairement fermé, selon le ministère grec de l'Agriculture, qui a précisé que c'était la première fois que la maladie était détectée dans le pays. Or, les conditions d’élevage dans les systèmes intensifs, où les animaux vivent entassés par centaines ou milliers, sont "propices aux maladies transmissibles", rappelle l'association CIWF.
La Thessalie avait été frappée l'année dernière par la tempête Daniel ayant provoqué des inondations catastrophiques au cours desquelles des dizaines de milliers d'animaux, dont des moutons, avaient péri. Les agriculteurs et les fonctionnaires ont déclaré que la maladie avait probablement été introduite dans le pays par du bétail importé après la tempête. Le ministre de l'Agriculture, Costas Tsiaras, a souligné que les agriculteurs "avaient augmenté les importations d'animaux" par des pays de l'UE et d'autres pays hors du club des 27, après que leurs troupeaux eurent été décimés.
(Avec AFP)
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