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Limiter le réchauffement climatique sous 2°C, un impératif pour sauver les ours polaires

L'ours polaire dépend de la banquise pour pour chasser ses proies et se reproduire. / ©AdobeStock

Une étude révèle la nécessité et l'urgence de limiter le réchauffement climatique en dessous de 2°C, afin de préserver l'ours polaire, en voie de disparition. Dépendant de la banquise pour ses besoins primaires, l'animal pourrait voir son espèce disparaître dans les prochaines décennies si la température moyenne de la planète dépasse les limites fixées par l'accord de Paris, adopté en 2015.

Limiter le réchauffement climatique bien en-dessous de 2 degrés par rapport à l'ère pré-industrielle est une nécessité pour l'avenir de la planète... mais aussi pour empêcher les ours polaires de disparaître de la baie d'Hudson au Canada, alerte une étude parue dans la revue Communications Earth and Environment, jeudi 13 juin 2024. Le changement climatique a déjà considérablement impacté le niveau de la banquise. Le jour de jours durant lesquels la glace de mer n'est pas assez épaisse pour que les ours polaires puissent chasser a augmenté. Ce phénomène les oblige à vivre de plus longues périodes sans leur principale source de nourriture.

Les ours polaires pourraient disparaître d'ici "le milieu du siècle"

Dans cette nouvelle étude, les chercheurs ont examiné l'impact de différents niveaux de réchauffement climatique sur l'épaisseur de la glace estivale dans la baie d'Hudson et, par conséquent, sur le sort des ours polaires, espèce en voie de disparition. Il en résulte que si la température moyenne de la planète augmentait de 2°C au-dessus du niveau pré-industriel, soit la limite posée par l'accord de Paris adopté en 2015, la période sans glace serait trop longue pour de nombreux ours. Cela vaut particulièrement pour les ursidés du sud de la baie d'Hudson, qui dépendent de la banquise pour chasser leurs proies de prédilection, les phoques annelés et barbus, et se reproduire.

Selon les modélisations des chercheurs, à +2°C, la période sans glace dans la région pourrait dépasser six mois. Or historiquement, lorsque leur population était considérée dans un état sain, les ours de la région jeûnaient environ quatre mois. Pour chaque jour sans s'alimenter, un ours perd 1 à 2 kilos. "Il est peu probable que ces ours survivent" avec un tel réchauffement, a expliqué à l'AFP l'auteure principale de l'étude, Julienne Stroeve, climatologue de l'Arctique à l'Université du Manitoba. Cette dernière estime que ces mammifères pourraient disparaître d'ici le milieu de ce siècle.

Un phénomène accru en Arctique 

La baie d'Hudson, dans le nord-est du Canada, est l'un des lieux emblématiques pour observer l'évolution des ours polaires. Or c'est aussi l'un des endroits qui subit le plus fortement les effets du réchauffement climatique. En Arctique, ce phénomène est deux à quatre fois plus rapide qu'ailleurs dans le monde, ce qui affecte déjà le nombre d'ours polaires.

En décembre 2022, une étude du gouvernement canadien avait déjà montré un déclin rapide de leur population dans la baie d'Hudson, à 618 contre 842 en 2016. Les ours polaires de la baie d'Hudson sont "une espèce très emblématique du Nord. Elle ne couvre pas tout l'océan Arctique, mais cela sonne en quelque sorte comme un signal d'alarme" qui pourrait préfigurer le sort de l'ensemble des ours de l'Arctique, avertit Mme Stroeve.

(Avec AFP)