Près de 50 parcours Sport et Nature ont été mis en place par la Ligue pour la protection des oiseaux, à travers toute la France. L’objectif, faire son sport tout en observant les différentes espèces qui peuplent nos espaces naturels. Céline Blanc, responsable de projets tourisme et loisirs nature à la LPO, explique la démarche à 30millionsdamis.fr.

2024 : année sportive, Jeux Olympiques obligent ! Et la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) a voulu marquer le coup. À l’occasion de la fête de la Nature, du 22 au 26 mai, elle lance près de 50 parcours Sport & Nature à travers la France au cœur des territoires labellisés Terre de Jeux 2024, dont vous pourrez profiter tout le reste de l’année.

Plus de 300 kilomètres de sentiers sont à parcourir aux quatre coins de la France. Pas de balisages physiques, mais des cartes interactives disponibles sur le site de la LPO pour vous guider et vous informer des plus de 500 espèces observables sur les différents sites.

Concilier les enjeux du sport et ceux de la biodiversité

Concernant les activités, il y en a pour tous les goûts : randonnée pédestre, course à pied, parcours à vélo, trail, et même canoë-kayak ou paddle pour les parcours sur l’eau, comme proposé dans l’Hérault sur la lagune de Thau (34). « Sur place, vous pourrez par exemple observer des échasses blanches qui nichent près de la lagune ou des flamants roses en hiver », détaille Céline Blanc, responsable de projets tourisme et loisirs nature à la LPO, jointe par 30millionsdamis.fr. Avec ces parcours, on souhaitait développer un programme qui permet de concilier les enjeux du sport et ceux de la biodiversité dans les territoires. C’était l’occasion de mettre en lumière des itinéraires sportifs déjà existants à travers la France et de les valoriser sous un angle un peu différent, et surtout valoriser des étapes d’observation de la nature tout au long de ces parcours. »

« On ouvre grand les yeux et les oreilles »

Selon l’endroit où vous vous trouvez en France, ce que vous observerez sur votre chemin sera forcément différent. Au parc des Beaumonts (Montreuil, Seine-Saint-Denis), vous pourrez par exemple courir et observer les oiseaux migrateurs sur un spot surplombant Paris. Du côté du Lac de Maine (Angers, Maine-et-Loire) qui accueille la plus grande héronnière du département, les cyclistes pourront notamment admirer des hérons, spatules blanches ou encore des goélands, des sternes, des cygnes… Un peu plus loin, sur le tour de l’Île-Grande (Côtes-d’Armor), les randonneurs auront la chance d’être tout proches de la seule colonie de fous de Bassan en France, facilement observables.

« Ce sont des paysages, des milieux, des habitats vraiment variés et des espèces pas forcément très rares ni très emblématiques ; mais on va redécouvrir la nature d’un œil un peu nouveau, tient à préciser Céline Blanc. Quand on court, quand on fait son petit footing, on enlève les écouteurs des oreilles et on ouvre grand les yeux et les oreilles ! » La LPO a pour objectif de développer ces parcours et d’en répertorier 100 à 200. « On a bon espoir de sensibiliser de nouvelles personnes et de démontrer au plus grand nombre que « Sport » et « Nature » sont compatibles. »