La Commission européenne a confirmé vouloir abaisser le niveau de protection dont bénéficient les loups dans l'Union européenne (20/12), jugeant que leur trop grand nombre représente désormais un danger, en particulier pour les animaux d'élevage. Une décision regrettable selon la Fondation 30 Millions d'Amis.
La Présidente de la Commission européenne – Ursula von der Leyen – l'avait annoncé en septembre 2023... L'institution le confirme désormais : le loup, qui bénéficie actuellement d'une protection stricte en vertu de la directive Habitats de 1992, pourrait être soumis à un statut de protection simple. Plus souple, ce régime devrait permettre d'éliminer plus facilement les loups considérés comme étant en trop grand nombre dans certaines régions.
"Le retour des loups est une bonne nouvelle pour la biodiversité en Europe. Mais la concentration de meutes de loups dans certaines régions européennes est devenue un réel danger, particulièrement pour le bétail", a commenté la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen dans un communiqué. Pour l'exécutif européen, le retour du loup dans des régions de l'UE d'où il était absent depuis longtemps entraîne de plus en plus de conflits avec les communautés locales d'agriculteurs et de chasseurs. Le nombre des loups dans l'Union européenne s'éléverait maintenant plus de 20.000 dans 23 pays de l'UE et ces meutes grandissent et occupent des territoires de plus en plus grands, affirme-t-elle, se fondant sur des données collectées à sa demande dans les Etats membres.
Une proposition que condamnent les ONG de protection animale, dont la Fondation 30 Millions d'Amis. "Il s'agit là d'une proposition scandaleuse, dépourvue de justification scientifique, tempête Sabien Leemans, l'une des responsables du WWF. Mme von der Leyen sacrifie délibérément des décennies de travail en faveur de la protection de la nature pour son propre intérêt politique". Non seulement, les dommages causés au bétail sont souvent liés au défaut de mesures de protection des troupeaux, mais en plus, l'espèce est encore vulnérable. "Dégrader le statut de protection des loups affecterait non seulement leur bien-être mais mettrait également en péril leur survie et les condamnerait avant même qu’ils puissent être sauvés", confirme Reineke Hameleers, PDG de l’Eurogroup for Animals.
Cette proposition doit encore être approuvée par les Etats membres de l'UE.
(Avec AFP)
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