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Une décision de justice épingle la mutilation des cochons !

Une éleveuse a été condamnée pour avoir pratiqué des caudectomies systématiques, en méconnaissance de la réglementation. ©AdobeStock

Une éleveuse bretonne et son exploitation agricole ont été condamnées à Brest à des peines d'amende pour avoir systématiquement coupé la queue de cochons, une pratique douloureuse pour les animaux (22/08). 30millionsdamis.fr salue cette décision.

"Condamner la coupe systématique des queues des cochons marque un tournant : pratiquée dans 99% des élevages, cette méthode n'est pourtant jamais sanctionnée par les services vétérinaires de l'État. La décision du tribunal de Brest le rappelle : la législation n'est pas une option", a réagi l'association L214 à l'origine de la plainte.

L'éleveuse a notamment été condamnée à 1.500 euros d'amende délictuelle, dont 500 euros avec sursis, et son exploitation à 20.000 euros d'amende délictuelle. L'éleveuse a toutefois indiqué avoir fait appel de ce jugement. L214 avait porté plainte en mai 2022 contre cet élevage de Ploudiry (Finistère), à la suite de la diffusion d'une vidéo montrant des cochons qui avaient subi une section partielle de la queue, une pratique appelée caudectomie.

"Une lueur d'espoir"

Or, la caudectomie ne doit être utilisée qu'en "dernière intention au regard de la douleur induite par cette pratique", estime le tribunal correctionnel de Brest dans son jugement. La caudectomie vise à éviter que les cochons mordent la queue de leurs congénères dans des élevages intensifs, souvent propices à ce genre de troubles du comportement. Plutôt que de recourir à la caudectomie systématique, la réglementation préconise de "réduire le stress des animaux à l'origine de la pratique du cannibalisme", par exemple en "leur assurant lumière, abreuvement et nourriture en quantité suffisante", souligne le tribunal de Brest.

Lors d'une perquisition sur l'exploitation (5.500 porcs élevés chaque année), les inspecteurs ont en effet observé des "porcs cachectiques dont la dénutrition était évidente, l'animal ayant puisé dans ses réserves", selon le jugement. Cette décision "doit être saluée en ce qu'elle constitue une lueur d'espoir, a commenté Brigitte Gothière, cofondatrice de L214, citée dans le communiqué. Il est urgent que la réglementation soit enfin respectée. Il n'y a pas d'excuse ou de tolérance possible pour une telle pratique routinière et interdite depuis plus de 20 ans".

Une pratique interdite par le droit de l'Union européenne

En effet, la caudectomie est en totale contradiction avec la directive européenne sur la protection des porcs du 18 décembre 2008 qui ne fait que réitérer des dispositions datant de… 1991 ! Cette directive interdit formellement le recours systématique à cette pratique :  "la section partielle de la queue ne peut être réalisée sur une base de routine, mais uniquement lorsqu’il existe des preuves que des blessures causées aux mamelles des truies ou aux oreilles ou aux queues d’autres porcs ont eu lieu".

(Avec AFP)