Fondation 30 Millions d'Amis

Fondation 30 Millions d'Amis
Faites un donFaire un don

La Ferme des Aubris

La Ferme des Aubris, un havre de paix pour les équidés maltraités ou abandonnés

Le refuge de la Tuilerie

Refuge "la Tuilerie" un havre de paix pour les animaux sortis de l'enfer

 €

Votre don ne vous coûte que
XXX après réduction fiscale

Evénement

La biodiversité bientôt une monnaie d’échange ?

La biodiversité deviendra-t-elle une monnaie d’échange ?

Le Sommet sur la biodiversité qui se déroule à Nagoya, au Japon, est porteur d'espoirs mais peut aussi être un échec cinglant. Avec pour pierre angulaire, les rapports Nord - Sud. Ce que déplorent de nombreux observateurs dont la Fondation 30 Millions d'Amis.

Le Sommet sur la biodiversité qui se déroule à Nagoya, au Japon, est porteur d’espoirs mais peut aussi être un échec cinglant. Avec pour pierre angulaire, les rapports Nord – Sud. Ce que déplorent de nombreux observateurs dont la Fondation 30 Millions d’Amis.

La biodiversité deviendra-t-elle une monnaie d’échange ?A Nagoya, au centre du Japon, la 10e conférence de l'ONU sur la diversité biologique poursuit ses travaux. La « Cop 10 » (la 10e Conférence des parties, autre nom donné au Sommet sur la biodiversité, NDLR) rassemble pour l’occasion les représentants des 193 Etats qui ont signé la Convention sur la diversité biologique (CDB) adoptée au Sommet de la Terre à Rio en 1992. Son objectif : prendre des mesures précises pour enrayer la disparition d’espèces animales et végétales. Un enjeu primordial dont la concrétisation paraît incertaine : l’échec cuisant du Sommet de Copenhague est encore vif dans les mémoires.

Biodiversité : une "assurance-vie" en péril

Pour Emmanuelle Grundmann, primatologue et auteur de l’ouvrage Demain, seuls au monde ? L'Homme sans la biodiversité (Calmann-Lévy, 2010), l’espoir est à l'aune des enjeux : « Cet événement permet de montrer que la biodiversité n’est pas anecdotique, qu’il s’agit de notre assurance-vie et que celle-ci est aujourd’hui en péril. » Car pour la scientifique, les populations ne sont pas forcément très conscientes de la situation actuelle et « le public à tendance à penser que seuls les animaux emblématiques, comme le panda ou le dauphin, sont amenés à disparaître. » Or aujourd’hui, une espèce sur trois est confrontée à un danger d'extinction*. Et si le rôle du Sommet sur la biodiversité au Japon est bien d’enrayer ce phénomène, ce constat plus que dramatique démontre à quel point les négociations qui l’ont précédé se sont soldées par des échecs.

La responsabilité des chefs d’Etats

Mais si une prise de conscience des citoyens du monde entier est nécessaire, c’est surtout sur leurs dirigeants que pèse la responsabilité de changer la donne à Nagoya. Pour Christiane Sourd, Directrice adjointe des Programmes du WWF-France, « les objectifs de la COP 10 ne sont pas d’entériner des mesures à effet immédiat, mais de fixer les grandes lignes des années à venir. Il est donc possible d’obtenir des participants des objectifs très ambitieux ».

Les conflits Nord-Sud au cœur des enjeux

L’Union européenne, qui représente les 27 Etats membres, devrait pouvoir peser de tout son poids pour garantir certaines décisions, profitant de l’absence des Etats-Unis. L’objectif étant de trouver des consensus qui favorisent l’augmentation des aires protégées, la reforestation et la mise en place d’indicateurs précis sur les progrès réalisés.

Pour ce faire, il faut que les « pays du Nord », c’est-à-dire les pays industrialisés, se mettent d’accord avec les « pays du Sud », les plus pauvres et souvent terres d’une biodiversité exceptionnelle. Celle-ci risque pourtant, au nom de considérations uniquement économiques, de servir de monnaie d’échange : « Tant que l’économie tirera les ficelles du monde, la lutte pour sauver la biodiversité se soldera par des échecs », conclut Emmanuelle Grundmann. Un pessimisme partagé par Christiane Sourd pour qui « la biodiversité est une vraie richesse, qui ne doit pas être bradée par les pays pressés d’en tirer des avantages financiers ». Fin des débats le 29/10/10. Mais pour quel bilan ?


Sur le même thème

<link acces-special actualites detail article _blank lienrouge2>> Hubert Reeves « Il faut se mettre en ordre de bataille pour la prochaine décennie »
<link acces-special actualites detail article _blank lienrouge2>> Le cri d'alarme de Jane Goodall

*Rapport UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) 2009

Photo : © Elenathewise - Fotolia.com

Commenter

  1. Phébus des Tours 27/10/2010 à 23:58:32

    Prem's ! Wink

    Le gros problème, c'est que le bien-être des êtres vivants (des hommes, donc, mais aussi des animaux) est sans cesse sacrifié au nom de la sacro-sainte croissance économique, alors que la preuve est faite que cela ne garantit pas le bonheur d'une population (cf en Chine). J'ose encore espérer que le sommet de Nagoya changera quelque chose, peut-être bien que je me leurre, hélas. Si seulement les écologistes et altermondialistes pouvaient obtenir gain de cause... Il y a un souci, c'est qu'aujourd'hui, quelqu'un qui se hasarde à dire qu'il est anti-OGM et pro-décroissance a un gros risque de se faire traiter de "nazi" ou d'"obscurantiste". Bref il y en a qui sortent toujours les grands mots ! Y a pas à tortiller, nous sommes dans un monde de ploutocrates où tout est question d'argent, de profit, de marchés financiers... on ne juge pas quelqu'un par autre chose que par le contenu de son portefeuille ou par sa propension à gagner du fric.

    J'ai l'impression qu'il va falloir un grand moment avant que les mentalités ne changent.