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Martre des pins, renard roux, étourneau sansonnet… Ces espèces « condamnées à mort » !

La martre des pins compte parmi les espèces considérées à tort comme "susceptibles d'occasionner des dégâts". ©AdobeStock

Quelques semaines avant le renouvellement triennal de l’arrêté ministériel fixant la liste des « espèces susceptibles d’occasionner des dégâts », la Fondation 30 Millions d’Amis se joint au cri d’alarme lancé par la Ligue pour la Protection des Oiseaux sur le sort réservé à ces espèces considérées à tort comme nuisibles. Il est grand temps que cette liste soit abrogée.

Des « présumés coupables… condamnés à mort » ! La Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) dénonce le traitement injuste et cruel réservé aux « espèces susceptibles d’occasionner des dégâts » (ESOD) que sont la belette d’Europe, la fouine, la martre des pins, le renard roux, le corbeau freux, la corneille noire, la pie bavarde, le geai des chênes et l'étourneau sansonnet.

Un classement biaisé

« Tout au long de l’année, ces animaux sauvages peuvent faire l’objet d’actes de destruction sur autorisation individuelle ou par des battues administratives, sans aucun quota ni comptabilisation, rappelle la LPO.  Des millions d’oiseaux et de mammifères sont ainsi persécutés et légalement éliminés pour une seule et unique raison : prévenir des dégâts potentiels sur des activités agricoles ». Pourtant, certaines espèces sont classées ESOD malgré l’absence de dégradations significatives et avérées : « les preuves des dégâts commis sont rarement établies », confirme la LPO. C’est le cas notamment du Geai des chênes ou des mustélidés.

 

Il est urgent de reconsidérer notre rapport au vivant qui nous entoure.

LPO

En outre, l’impact de la destruction de ces animaux n’a fait l’objet – depuis l’entrée en vigueur du dispositif en 2012 – d’aucune évaluation ; autrement dit, l’efficacité de leur destruction n’est pas démontrée ! Par ailleurs, le classement fait fi des méthodes alternatives aux mises à mort, telles que les moyens de protection, « les alternatives non létales n’étant quasiment pas mises en œuvre ni même envisagées ». Enfin, ce classement ne prend nullement en compte les services écosystémiques rendus par les espèces visées. Les risques pour leur état de conservation ne sont pas non plus évalués.

Réhabiliter l’image de ces espèces

Pour toutes ces raisons, la réglementation sur les ESOD a maintes fois été dénoncée par les ONG de protection animale – dont la Fondation 30 Millions d’Amis – qui, depuis 2020, interpellent régulièrement le Gouvernement pour faire disparaître – ou à tout le moins pour réévaluer – cette liste « orientée exclusivement vers la destruction ». Malheureusement, pour l’heure, le Gouvernement semble ignorer cet argumentaire pourtant incontestable !

C’est pourquoi, la Fondation 30 Millions d’Amis invite tout un chacun à participer aux actions et animations organisées par la LPO à travers la France du 1er au 15 avril. L’objectif ? Réhabiliter l’image de ces espèces en les faisant mieux connaître du grand public, et en rappelant leurs bienfaits auprès des citoyens, des agriculteurs, des éleveurs et des élus. « Il est aujourd’hui urgent de changer de paradigme en reconsidérant notre rapport au vivant qui nous entoure, conclut la LPO. La priorité doit être de restaurer les équilibres naturels. Cela passe, à minima, par un durcissement drastique des conditions de destruction des espèces sauvages, quels que soient leur statut juridique, leur état de conservation et les prétendus dégâts occasionnés sur notre propre exploitation de la nature ».

Commenter

  1. Alika2005 08/04/2023 à 09:14:32

    Ce que l'humain oublie, c'est que l'animal de plus nuisible sur terre c'est l'HOMME....

  2. nous pour eux 05/04/2023 à 17:47:14

    Inadmissible ! RAS LE BOL de ces humains qui n'ont pas de compassion....