Rossignol du Japon, bouvreuil ou chardonneret élégant : un homme de 49 ans a comparu pour un trafic d'oiseaux protégés et le blanchiment d'environ 80.000 euros, à Bayonne (64), où huit mois de prison avec sursis ont été requis à son encontre (28/03). 30millionsdamis.fr rappelle que ce délit est passible de trois ans d'emprisonnement et de 150 000 € d'amende.
Mise à jour (2/05/2023) : l'homme a été condamné à huit mois de prison avec sursis probatoire par le tribunal de Bayonne pour trafic d'oiseaux protégés et pour le blanchiment d'environ 80.000 euros.
Une perquisition menée par différents services de l'État en 2020, dans un hangar de 120 m2 à Sare (Pyrénées-Atlantiques), a établi la présence d'une cinquantaine d'oiseaux, essentiellement des canaris, et de 15 espèces protégées comme le rossignol du Japon, le bouvreuil ou le chardonneret élégant.
Des cages-pièges de type trébuchet et de la glu ont aussi été retrouvées. La valeur des volatiles est estimée à 1.350 euros. Le chardonneret élégant, passereau chanteur d'une quinzaine de grammes et largement braconné dans le monde, se vend entre 150 euros et 1.000 euros sous le manteau, selon la Ligue de protection des oiseaux.
Parties civiles, les associations de protection de l'environnement et de la faune sauvage, Sepanso et Hegalaldia (partenaire de la Fondation 30 Millions d'Amis), ont pointé un "business lucratif" de cet "oiseau au chant magnifique". "C'est bien connu dans le milieu, on croise un chardonneret élégant avec une femelle canari, ce qui donne un oiseau domestique qui ne tombe plus sous le coup de la loi", détaille Me François Ruffié pour la Sepanso.
À l'audience, le prévenu a contesté avoir commercialisé ces oiseaux, qu'il dit avoir conservés et récupérés "par passion". Il commercialisait aussi des bijoux importés d'Asie et des casquettes contrefaites. La justice estime que 80.000 euros en liquide ont été blanchis par le truchement de virements et de chèques établis par sa mère et sa soeur, tandis que 50.000 euros en liquide ont été retrouvés chez sa mère.
Le parquet de Bayonne a requis huit mois de prison avec sursis probatoire et 1.800 euros d'amende pour l'entrepreneur et des amendes de 5.000 et 8.000 euros avec sursis à l'encontre de sa soeur et de sa mère. Les parties civiles ont, elles, demandé 20.000 euros au titre des préjudices matériel et environnemental, et des dommages et intérêts. Délibéré le 2 mai.
(Avec AFP)
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