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Apprendre à protéger la zarigüeya, un animal mal-aimé en Colombie

Lointaine cousine du koala et du kangourou, la zarigüeya est un mammifère nocturne de la taille d'un chat domestique. ©Fundzar

Connaissez-vous la zarigüeya ? Ce petit marsupial de Colombie – à la truffe rose et à la soyeuse fourrure brunâtre – est souvent victime de mauvais traitements, conséquence malheureuse de sa ressemblance lointaine avec le rat et de sa présence croissante en ville.

"Nous les voyons comme des animaux laids, nous les prenons pour des rats gigantesques", qu'ils ne sont pas, constate Sergio Aguire, vétérinaire dans un centre de soins de la faune sylvestre à Barbosa, en périphérie de Medellin, dans le nord-ouest du pays (10/03/2022). "Souvent les gens ont peur, ils les brûlent avec de l'eau bouillante ou les écrasent volontairement sur la route", déplore ce spécialiste.

Au centre de soins arrivent des animaux blessés, traumatisés et des bébés isolés

A Medellin, où le petit animal a sa fondation, "Fundzar", animée par des universitaires et des biologistes, un centre de soins "reçoit entre 20 et 30 individus chaque jour", explique Natalia Vergara, auxiliaire vétérinaire sur place. "Ce sont des animaux blessés, traumatisés, ou des bébés isolés récupérés et ramenés par des habitants. On réduit leur stress, on les soigne, puis on les libère" dans la campagne, précise-t-elle.

Lointain cousin du koala et du kangourou, ce petit opossum, connu sous le nom scientifique de Didelphidae, est un mammifère nocturne de la taille d'un chat domestique. Pour son malheur, sa longue queue, ses oreilles dénudées et son museau pointu, ainsi que ses petites dents aiguisées rappellent inévitablement le rat. Mais sa fourrure souvent rayée, blanchie sur la face, comme ses grands yeux noirs lui donnent un air bien plus sympathique. Et voir une portée de petits marsupiaux accrochés sur le dos d'une femelle est irrésistible.

Chassés, utilisés comme animaux de laboratoire, tués ou écrasés sur la route

Six espèces Didelphidae sont disséminées sur le continent américain, entre l'Amérique du Nord et du Sud, selon Fundzar. En Colombie, où ils vivaient dans les forêts et les zones agricoles, ces opossums ont peu à peu pris leurs quartiers près ou dans les villes, au gré de l'urbanisation du pays. Omnivore, la zarigüeya se nourrit de fruits et de graines, de petits insectes, de grenouilles, d'oiseaux, de vers de terre, mais aussi de charognes, ce qui contribue à sa mauvaise réputation. Le marsupial aime aussi à fouiller les déchets des humains et à nicher près de leurs poubelles... pour son malheur, car ils y périssent parfois carbonisés quand l'homme y met le feu.

Chassé pour sa chair et sa fourrure, parfois utilisé comme animal de laboratoire, tué parce que susceptible de transmettre la rage, il est aussi victime des automobiles la nuit sur les routes, où il aime à divaguer à la recherche de petites bestioles écrasées. "Les zarigüeyas vivent désormais dans les villes, à nos côtés, mais à un rythme différent du nôtre. (...) Elles se sont habituées à nous, mais nous pas encore à elles", regrette M. Aguire.

(Avec AFP)