L'administration du président Joe Biden a annoncé de nouvelles restrictions pour le secteur de la pêche, destinées à protéger une espèce de baleines évoluant dans l'océan Atlantique, dont beaucoup se retrouvent prises dans les filets de pêche, l'une des principales causes de leur mort (31/08/2021).

Des mesures pour préserver les baleines franches de l'Atlantique nord dont les effectifs - estimés à 368 individus aujourd'hui - déclinent depuis les années 2010 !

Parmi les nouvelles règles prévues par le Gouvernement Biden et qui prendront effet en mai 2022 : la réduction du nombre de lignes de pêche et l'obligation de recourir à des cordes moins solides (pour permettre aux baleines éventuellement prises au piège de s'en défaire plus facilement). Ces mesures doivent permettre de concilier la protection de cette espèce menacée d'une part et le développement de l'industrie de la pêche, d'autre part.

Des mesures insuffisantes selon les ONG de protection animale

Mais des groupes de défense des animaux ont immédiatement critiqué les restrictions annoncées par l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA), qui ne vont selon eux "pas assez loin". Selon Gib Brogan, de l'ONG Oceana, l'utilisation de cordes plus fragiles est "une stratégie largement théorique" qui n'a pas été assez testée pour être déployée. Oceana avait plutôt suggéré que les Etats-Unis suivent le modèle du Canada en instaurant des périodes de restrictions plus étendues, sur des zones plus larges et flexibles en fonction de là où sont observées les baleines.

"On ne peut pas sauver de l'extinction la population de baleines, en rapide déclin, avec des demi-mesures comme celles-là", a estimé dans un communiqué Kristen Monsell, de l'organisation Center for Biological Diversity. Et pour cause, l'étranglement des baleines par les équipements de pêche constitue la deuxième cause de décès de cette espèce. Ces cordages peuvent s'enrouler autour de leur bouche ou de leur corps, ce qui peut les ralentir, affecter leur capacité à se nourrir ou à se reproduire. Parfois, les lignes de pêche cisaillent leur peau, qui s'infecte, ou sectionnent même leurs nageoires.

Avec AFP