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Allemagne : le discounter Aldi fait un pas vers le bien-être animal

En 2030, les magasins Aldi situés en Allemagne ne vendront plus de viande issue d'animaux élevés sans accès à l'extérieur. Image d'illustration ©Pascal Debrunner /unsplash

Le discounter allemand Aldi va bannir de ses rayons d'ici 2030 la viande issue d'animaux élevés sans accès à l'extérieur. Pour la Fondation 30 Millions d'Amis, cet engagement résulte des comportements des « consomm-acteurs » attentifs au bien-être animal. A quand la généralisation de cette politique dans les points de vente français ?

D'ici neuf ans, l'ensemble du groupe Aldi en Allemagne, qui comprend les deux entités Aldi Nord et Aldi Süd, ne proposera plus de viande venant d'animaux élevés uniquement dans des hangars sans jamais voir le soleil ou vivre à l'air libre, selon un communiqué (25/06/2021).

Un système d'étiquetage à 4 niveaux

Aldi et d'autres grands groupes d'alimentation avaient adopté en 2019 un système d'étiquetage à quatre niveaux qu'ils ont eux même élaboré. Les niveaux 1 et 2 correspondent à des volailles, boeufs et porcs élevés uniquement en intérieur [respect des obligations minimales prévues par la réglementation pour le niveau 1, contre davantage de surface accordée à chaque animal pour le niveau 2, NDLR], tandis que les niveaux 3 et 4 prévoient que les animaux disposent non seulement d'espaces plus grands dans les hangars agricoles mais qu'ils puissent également évoluer en extérieur [les produits labellisés "Agriculture Biologique" étant classés au niveau 4, NDLR].

Aldi entend d'ici 2025 renoncer complètement à vendre de la viande dite de niveau 1, et d'ici 2030 de niveaux 1 et 2, échéance à partir de laquelle l'enseigne commercialisera par conséquent uniquement de la viande d'animaux élevés en extérieur (niveaux 3 et 4). Un délai visant à « assurer aux éleveurs et aux transformateurs la sécurité d'un calendrier pour convertir leur production » (Tagesschau, 25/06/2021).

Les concurrents de l'enseigne invités à s'engager à leur tour

 

Nous devons agir pour que ces bêtes qui nous nourrissent aient une vie et une fin de vie dignes.
Reha Hutin

L'ONG environnementale Greenpeace a salué cette annonce, assurant qu'il s'agissait "d'une étape importante pour plus de bien-être des animaux". Dans un tweet, l'organisation a également invité les concurrents d'Aldi à faire de même, plaidant pour que les niveaux 3 et 4, prévoyant de meilleures conditions d'élevage pour les animaux, deviennent la norme.

Tout comme son concurrent allemand Lidl, le pionnier du discount alimentaire ayant essaimé dans le monde entier cherche à se départir de son image de "hard discounter". En Allemagne, pays gros consommateur de viande, notamment de porc, le segment du discount représente plus de 40 % de parts de marché. Certains responsables politiques, en particulier dans les rangs écologistes, ont dénoncé ces dernières années les promotions et offres lancées par de nombreux supermarchés qui proposent, à coups de vastes encarts publicitaires, de la viande à bas prix, parfois à 0,99 centime le kilo pour la viande hachée.

Le pouvoir du consomm-acteur

L'engagement d'Aldi résulte du travail des associations de protection animale, de celui des lanceurs d'alerte et de la sensibilisation au sujet de la souffrance endurée par les animaux dans les élevages intensifs, un modèle de production auquel s'opposent en France plus de 8 personnes sur 10 (baromètre Fondation 30 Millions d'Amis /Ifop, 2021). « Aujourd’hui, 70 % des viandes que nous mangeons sont issues d’élevages industriels, dénonce Reha Hutin, Présidente de la Fondation 30 Millions d’Amis. Nous devons agir pour que ces bêtes qui nous nourrissent aient une vie digne et que leurs dernières heures ne soient pas synonymes d’atroces souffrances. »

Face aux comportements des consommateurs attentifs au bien-être animal, l'industrie agroalimentaire n'a d'autre choix que de s'adapter... et ce, en dépit de l'absence de volonté politique au niveau national, les sujets relatifs à l'élevage ayant été écartés des débats sur la proposition de loi « visant à lutter contre la maltraitance animale » (PPL animaux), par ailleurs toujours pas inscrite à l'ordre du jour au Sénat.

 (Avec AFP)

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  1. AnneV 29/06/2021 à 19:10:39

    La France ? Mauvaise élève.....en tout, ne veut rien voir, rien entendre et....va dans le mur ! Mais on est habitués ! On parie que X. Bertrand alias Macron 2 sera élu en 2022 !!!!!!!!!! On râle, on peste, il sera sans doute élu à 25, 30% des suffrages mais cela suffira à ce qu'on l'ai sur le dos pendant 5 ans ! Aaaaaaaaah ! les français !!