Au pied du Mont-Blanc, les forêts abritent une biodiversité d’une richesse incroyable. Déjà fragilisée par les activités humaines, elle est aujourd’hui menacée par le projet de construction d’une route forestière. La Fondation 30 Millions d’Amis demande à la préfecture de Haute-Savoie de rejeter ce projet pour préserver la vie sauvage.
Les sommets enneigés du Mont-Blanc surplombent de magnifiques forêts où vit une multitude d’espèces d’animaux, d’oiseaux et de plantes. Une faune riche et variée… malheureusement menacée par le projet de construction d’une route traversant la forêt, au sein du site classé du massif.
L’objectif ? Intensifier la gestion forestière... Pourtant, « c’est l’inaccessibilité de cette forêt et sa faible gestion forestière qui ont permis l’implantation de cette faune patrimoniale », déplore le Collectif des Artistes Naturalistes de Haute-Savoie : un regroupement de photographes, de cinéastes et de peintres engagés pour la protection de la biodiversité, dont certains sont élus locaux ou écologues.
« La route va donc impacter lourdement un secteur très riche en faune rare et menacée », confirme de son côté l’association France Nature Environnement de Haute Savoie. Loups, lynx, chouettes (Chevêchette d’Europe, Chouette de Tengmalm), rapaces (Bondrée apivore, Aigle royal) et oiseaux protégés (Gélinottes des bois, Pic tridactyle, Tétras lyre) seraient fortement fragilisés par la réalisation d’un tel projet.
Artificialisation des sols, destruction de zones humides, nuisances sonores, pollution atmosphérique (revêtement, engins motorisés)…. Autant de répercussions négatives sont à craindre dans cette zone écologiquement sensible. « Comment les élus, pourtant informés du risque de destruction d’espèces protégées, peuvent-ils soutenir un tel projet ? fustigent les membres du Collectif, contactés par 30millionsdamis.fr. Il n’est pas concevable que des intérêts économiques priment encore sur l’indispensable préservation de la biodiversité ! »
Un projet loin d’être indispensable selon les associations locales. Car s’il vise l’exploitation accrue du bois du massif forestier, des exploitations de bois y ont déjà lieu de façon régulière… ! Raison pour laquelle « les associations proposent d’abandonner ce projet dévastateur et de continuer à assurer sur place le débardage [qui consiste à transporter des arbres abattus sur le lieu de coupe vers le lieu de dépôt ou de décharge provisoire, NDRL], préconise la FNE. Laissons la riche biodiversité et les nombreux promeneurs continuer à vivre et à respirer dans cette forêt du massif du Mont-Blanc »
Un avis qui plus est partagé – selon les résultats de l’enquête publique – par de nombreux scientifiques, forestiers et riverains. « Interpellons nos élus pour qu’ils stoppent définitivement ce massacre, recommande le Collectif. Soyons capables de garder encore des endroits libres et sauvages où la nature se suffit à elle-même sans autre besoin que celui de la contempler ».
AnneV 04/06/2021 à 18:59:09
L'humain est un vrai virus !!! Il y aurait il un vaccin contre sa bêtise ?