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Rhinocéros : la baisse du braconnage avec le confinement ne saurait garantir l'avenir de l'espèce

Au moins 394 rhinocéros ont été abattus en 2020, pour 594 en 2019, a indiqué dans un communiqué la ministre de l'Environnement sud-africaine. ©Keith Markilie /unsplash

Le nombre de rhinocéros tués en Afrique du Sud en 2020 a chuté de 33 %, a-t-on appris de source officielle, une forte baisse du braconnage due en partie aux restrictions de mouvement pour endiguer le Covid-19. Toutefois, le massacre a repris dès la levée de ces mesures.

Si l'on peut se réjouir de la réduction spectaculaire du braconnage, amorcée lors du premier confinement, malheureusement, le massacre a immédiatement repris dès que les restrictions de mouvement ont été levées. Et ces chiffres sont concomitants avec une forte baisse de la population de rhinocéros dans le pays ces dernières années.

Au moins 394 rhinocéros ont été abattus en 2020, pour 594 en 2019, a indiqué dans un communiqué la ministre de l'Environnement, Barbara Creecy (01/02/2021). La plupart des rhinocéros - 245 - ont été tués dans le parc national Kruger, un parc touristique situé à la frontière du Mozambique.

Une "victoire" en demi-teinte

"Pendant la période la plus dure du confinement contre le Covid-19, nous avons constaté une réduction significative des incursions de braconniers dans le Kruger", a déclaré Mme Creecy. "Cependant, cela a changé plus tard dans l'année, lorsque les niveaux de confinement se sont relâchés et qu'une reprise significative du braconnage a été enregistrée vers la fin de 2020, surtout en décembre", a-t-elle souligné.

L'Afrique du Sud, qui abrite près de 80 % de la population de rhinocéros de la planète, a vu le nombre de spécimens tués diminuer régulièrement pour la sixième année consécutive. Mais les braconniers, répondant à la forte demande pour les cornes de rhinocéros depuis l'Asie, où elles sont utilisées en médecine traditionnelle ou pour leur prétendue vertu aphrodisiaque, continuent leurs raids et attaques.

Pour la ministre Creecy, cette baisse des actes de braconnage en 2020 est une "petite victoire". Mais les campagnes anti-braconnage ne doivent pas se relâcher car la demande pour les cornes est toujours plus forte.

Les braconniers peineraient à trouver les (rares) survivants

Pour les écologistes et l'opposition, ces derniers chiffres ignorent la diminution générale de la population de rhinocéros. "Pendant un certain nombre d'années, on s'est interrogé sur la taille exacte de la population de rhinocéros blancs et noirs... Au final, s'il y a moins de rhinocéros, ils deviennent beaucoup plus difficiles à trouver pour les braconniers", a estimé Julian Rademeyer, directeur pour l'Afrique de l'Est et du Sud de l'Initiative mondiale contre le crime organisé transnational.

Le Fonds mondial pour la nature (WWF) a indiqué de son côté avoir constaté une diminution de "près de 70 %" de la population de rhinocéros dans le parc national Kruger au cours de la dernière décennie, conséquence de la sécheresse et du braconnage.

Un récent rapport publié cette année par l'agence gouvernementale des parcs nationaux a montré qu'il ne reste plus que 3.549 rhinocéros blancs et 268 rhinocéros noirs dans le Kruger. Ces chiffres "brossent un tableau sombre de la survie future des rhinocéros en Afrique du Sud", a commenté le plus grand parti d'opposition, l'Alliance démocratique.

(Avec AFP)