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Pyrénées : l'Etat mis en demeure de remplacer les ours tués

Depuis que trois ours ont été retrouvés morts de cause humaine en 2020 dans les Pyrénées, des associations demandent au gouvernement de procéder au remplacement de ces animaux. ©Stan Madoré /Pixabay

Une dizaine d'associations défendant la présence de l'ours dans les Pyrénées ont annoncé avoir mis la ministre de l'Ecologie et le président de la République en demeure de remplacer les plantigrades tués en 2020 dans le massif franco-espagnol.

"A défaut de réponse rapide, des plaintes seront déposées devant le tribunal administratif pour faire reconnaître une nouvelle fois la carence fautive de l'Etat dans ce dossier et obtenir une injonction de procéder aux lâchers requis", ont mis en garde les associations dans un communiqué (25 jan 2021). "Depuis que trois ours ont été retrouvés morts de cause humaine en 2020 dans les Pyrénées (...), nous ne cessons de demander au gouvernement de procéder au remplacement rapide de ces animaux, conformément à l'engagement pris dans le Plan Ours 2018-2028", ajoutent-elles.

En effet, la règle qui prévaut dans le plan visant à rétablir la population d'ours dans les Pyrénées est le remplacement du plantigrade si sa mort est provoquée par l'homme. En novembre, les autorités espagnoles avaient annoncé la mort de l'ourse Sarousse, "abattue d'un coup de feu". En juin, un autre ours avait été abattu près de la station de ski française de Guzet, en Ariège. Et en avril, c'est l'ours Cachou, un mâle de six ans qui avait été retrouvé mort dans le val d'Aran en Espagne, après avoir empoisonné selon la presse espagnole. De part et d'autre des Pyrénées, la présence de l'ours est décriée, parfois combattue, notamment par les éleveurs qui déplorent de nombreuses prédations de brebis.

La violence des opposants radicaux à l'ours

"L'annonce du président aux responsables agricoles locaux en janvier 2020 sur le fait "de ne pas procéder à de nouvelle introduction" ne peut concerner le cas des ours morts "de cause anthropique (braconnage ou accident)" comme l'atteste la Feuille de route Pastoralisme et ours de Juin 2020", ont indiqué les associations de défense de l'ours, dont Férus et Pays de l'Ours-Adet. Pour eux, une décision d'Emmanuel Macron de ne pas remplacer ces ours "donnerait le sentiment de cautionner et de tolérer la violence des opposants radicaux à l'ours, croissante depuis son élection".

L'ours des Pyrénées étant menacé d'extinction, la France a engagé dans les années 1990 un programme de réintroduction d'ours venant de Slovénie. "Sans réponse rapide de l'État, nos associations prendront, elles, leurs responsabilités en lançant toutes les procédures légales nécessaires", ont affirmé les associations.

Mise à jour (29/01) : En réponse à la demande faite le 8 janvier 2021 par 28 associations espagnoles et françaises d'intervenir auprès des Etats français et espagnols afin de remplacer les 3 ours tués de la main de l'homme en 2020, la commission européenne a rapidement réagi et demande à la France et à l'Espagne de remplacer les ours tués dans les Pyrénées.

La Commission souligne notamment que « le remplacement des trois ours tués semble à minima nécessaire, à la lumière de l'état de conservation défavorable de l'ours en France, des recommandations formulées dans l'expertise scientifique du Muséum National d'Histoire Naturelle en matière de réintroductions et des dispositions du plan d'actions Ours brun 2018-2028. » Elle rappelle que « la France avait fait l'objet d'une procédure d'infraction en 2012. » De même, « il est de la responsabilité de l'Espagne et de la France d'engager des procédures pour établir les responsabilités des auteurs de ces actes » et « la dimension transfrontalière de la gestion de cette population requiert d'en traiter les difficultés en commun avec les autorités espagnoles. »

(Avec AFP)