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Un iceberg géant menace des colonies de manchots en Atlantique Sud

Le réchauffement climatique a accéléré le décrochage d'icebergs de l'Antarctique. Pour la faune d'une île britannique de Géorgie du Sud menacée par une collision, les conséquences pourraient s'avérer dévastatrices. ©Pixabay

(Avec AFP) - Le plus grand iceberg au monde pourrait heurter une île reculée de l'Atlantique Sud, refuge de milliers de manchots et de phoques qui pourraient ne plus être en mesure de se nourrir correctement, avertissent des scientifiques.

Le réchauffement climatique a accéléré le décrochage d'icebergs de l'Antarctique, avec dans ce cas des conséquences qui pourraient s'avérer dévastatrices pour l'abondante faune présente sur l'île britannique de Géorgie du Sud.

Probabilité de collision : 50-50

Cet iceberg, dénommé A68, est un géant de mille milliards de tonnes qui s'est détaché en juillet 2017 de la plateforme glaciaire Larsen C, collée à la péninsule antarctique. A la vitesse à laquelle il dérive actuellement, il lui faudra 20 à 30 jours pour atteindre les eaux peu profondes autour des îles. D'une dimension de 160 kilomètres de long et 48 de large, mais moins de 200 mètres de profondeur, le méga-iceberg pourrait se rapprocher dangereusement des côtes.

"La probabilité d'une collision est de 50/50", explique Andrew Fleming du British Antarctic Survey à l'AFP (5 nov 2020). Plusieurs milliers de manchots royaux vivent sur l'île, à côté de gorfous dorés, de manchots à jugulaire et de manchots papous. Des phoques et des albatros hurleurs sont également présents en Géorgie du Sud.

Un risque pour la survie des manchots et des phoques

Si l'iceberg s'échoue à proximité de l'île, il pourrait mettre à mal la capacité des oiseaux adultes à nourrir leurs petits, menaçant leur survie, mais aussi celles des bébés phoques. "Le nombre de manchots et de phoques pourrait se réduire fortement", indique Geraint Tarling, du British Antarctic Survey.

L'iceberg pourrait aussi bouleverser l'écosystème des fonds marins, qui pourrait mettre des décennies, voire des siècles à se rétablir. Le carbone retenu dans ces organismes pourraient être relâchés dans l'océan et l'atmosphère, s'ajoutant aux émissions de CO2 causées par les activités humaines, expliquent les chercheurs.

Par ailleurs, "cet iceberg a accumulé pendant des centaines d'années beaucoup de nutriments et de poussière, qui sont libérés peu à peu et fertilisent les océans", ajoute Geraint Tarling. La formation des icebergs est un processus naturel, que le réchauffement de l'air comme des océans contribue cependant à accélérer, soulignent les scientifiques. Or l'ouest de l'Antarctique est une des régions du globe se réchauffant le plus rapidement, sous l'effet d'un dérèglement climatique mondial généré par les activités humaines.