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Recours contre un arrêté d'élimination de renards à Rouen

Le renard, super prédateur, joue un rôle majeur dans les écosystèmes notamment dans la régulation des populations des petits rongeurs. ©Zdenek Machacek /unsplash

Caen, 17 août 2020 (AFP) - La justice va examiner mercredi 19 août 2020 à Rouen un recours en référé contre un arrêté préfectoral prévoyant l'élimination de 1.430 renards d'ici à 2021 en Seine-Maritime, selon la préfecture.

L'audience devant le tribunal administratif de Rouen est prévue mercredi 19 août 2020 à 15h, selon des sources concordantes. Pour le préfet de Seine-Maritime, cet arrêté du 20 juillet répond à la "nécessité de procéder à la régulation des populations de renards sur l'ensemble du département pour limiter les dépréciations faites par ces animaux sur le petit gibier et plus particulièrement sur les perdrix".

Dossier de la Fédération nationale des chasseurs

La préfecture se base "notamment" sur un "dossier constitué par la fédération départementale des chasseurs". L'Etat relève "une augmentation sensible de la population du renard dans ce département : ainsi, l'indice kilométrique d'abondance (méthode de comptage de la faune, ndlr) est passé de 0,58 à 0,67 entre 2019 et aujourd'hui", a précisé la préfecture à l'AFP.

L'arrêté évoque ensuite la "nécessité" de limiter "le risque de propagation de maladies transmissibles à l'homme et véhiculées par le renard (échinococcose alvéolaire et gale sarcoptique)" ainsi que "la nécessité de protéger les élevages avicoles". Seuls 15 "lieutenants de louveterie" désignés par l'arrêté sont autorisés à procéder à cette élimination par tir nocturne "dans la limite de 1.430 renards", soit "de l'ordre de 15 % des prélèvements départementaux annuels constatés" selon la préfecture.

Un arrêté "écologiquement aberrant"

Le 28 juillet 2020, Jean-Michel Bérégovoy (EELV), deuxième adjoint au maire PS de Rouen, avait dénoncé une décision "honteuse". "Le renard a toute sa place dans notre écosystème et joue un rôle dans son équilibre", avait-il argumenté dans un communiqué. L'association de défense animale One Voice à l'origine du recours, conteste elle les méthodes de comptage de la préfecture, l'impact des campagnes de destruction sur les risques de transmission des maladies à l'humain et sur les élevages de volaille.

Lors d'une consultation publique organisée du 29 mai au 19 juin, 2.468 personnes s'étaient prononcées contre ce projet d'arrêté, 832 pour, selon la préfecture.Interrogé par l'AFP, One Voice a assuré avoir, en 2018, obtenu de la justice l'annulation en référé de deux arrêtés similaires l'un concernant l'Eure et l'autre la Meurthe et Moselle.

De son côté France Nature environnement (FNE) Normandie a dans un communiqué distinct "condamné cet arrêté qui, même si le niveau de prélèvement des renards par les lieutenants de louveterie est faible, est écologiquement aberrant". "Le renard, super prédateur, joue un rôle majeur dans les écosystèmes notamment dans la régulation des populations des petits rongeurs", selon l'association.