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Le confinement a été bénéfique pour les abeilles de Rome

En France comme en Italie, le calme ambiant et la baisse de la pollution de l'air ont été favorables aux abeilles. ©Krzysztof Niewolny /unsplash

(Avec AFP) - Les abeilles de Rome ont profité de la période de confinement instaurée par le gouvernement contre le coronavirus, qui s'est traduite notamment par une baisse de la pollution. Et plus particulièrement celles, environ 150.000, présentes dans les 3 ruches installées sur le toit d'une unité spéciale des carabiniers chargée de la protection de l'environnement et des forêts.

L'épidémie de coronavirus a offert une occasion unique pour la recherche, car la circulation, la pollution et le bruit dans cette ville tentaculaire ont pratiquement cessé du jour au lendemain quand un confinement généralisé a été ordonné le 9 mars. La question de savoir comment les abeilles allaient réagir agitait les experts. Les abeilles, insectes pollinisateurs, représentent "une complexité biologique fondamentale pour notre planète", explique à l'AFP-TV le lieutenant-colonel Nicolo Giordano, dont le projet d'étude des abeilles comprend une trentaine d'autres groupes dans la capitale italienne.

Les abeilles romaines, en "bonne santé durant la quarantaine"

"Notre expérience et tous les projets d'apiculture en milieu urbain dans le monde entier nous enseignent qu'en général les abeilles en ville se portent mieux que celles vivant à la campagne. Il y a moins de problèmes relatifs aux produits chimiques qui tuent les insectes et donc les abeilles, et l'on y trouve une riche variété de fleurs", souligne le président de la Fédération italienne d'apiculture Raffaele Cirone. "Durant la quarantaine (...) les abeilles ont été en très bonne santé, elles ont trouvé une très grosse quantité de nectar et de pollen", se félicite-t-il.

Les tests montrent que la qualité du miel a augmenté et que les abeilles ont trouvé 150 fleurs différentes dans la région, par rapport à la centaine de variétés observées avant le confinement, précise M. Cirone. Jeudi, deux carabiniers apiculteurs portant gants, chapeaux, voiles et vestes de protection jaune vif rendent visite aux abeilles. "Je ne suis pas fou des insectes, mais maintenant je les aime", confie le caporal Gianluca Filoni, qui dit s'être attaché aux abeilles au fil du temps. Il montre un cadre incrusté de miel et de cire, recouvert de centaines d'abeilles. La reine, au début hors de vue, apparaît soudain avant de disparaître à nouveau. "Elle n'aime pas être exposée", explique Gianluca Filoni.

En France, les butineuses "bénéficient d'un calme inédit"

Du côté de l'hexagone, L’Union Nationale de l’Apiculture Française constate des récoltes de miel particulièrement abondantes cette année, qui s'expliqueraient avant tout par un hiver particulièrement doux. Un apiculteur alsacien affirme pour sa part que la production exceptionnelle de ses ruches doit beaucoup à la baisse des activités humaines ces deux derniers mois : « Le confinement permet à nos butineuses de bénéficier d'un calme inédit, explique Pierre Stéphan, interrogé par Le Parisien. [Elles] ne sont plus dérangées par les promeneurs, les cyclistes ou le bruit des tronçonneuses et du coup, elles multiplient les allers-retours. »

A cette quiétude inhabituelle se conjugue une baisse de la pollution de l'air, également favorable aux abeilles. « Le trafic automobile a baissé drastiquement en Alsace ces dernières semaines, poursuit l'apiculteur bio du Parc régional des Vosges du Nord. La qualité de l'air est très bonne et c'est bénéfique pour le travail de nos insectes. » A présent, il ne tient qu'à nous de prolonger les effets positifs du confinement sur notre faune, notamment en veillant à ne pas déranger les animaux de retour dans des zones habituellement plus fréquentées.