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Hommage

Les sangliers Nestor et Obélix froidement abattus après le décès de leur protectrice

Obélix et Nestor, deux sangliers secourus et élevés par Brigitte, ont été abattus sur ordre préfectoral, deux jours après le décès de cette dernière. ©Virginie Chenard / Le Télégramme

Brigitte Lavoine a dédié sa vie au bien-être animal en recueillant des animaux maltraités, abandonnés ou désociabilisés. Parmi eux, des chiens, des chats, des cochons domestiques et... deux sangliers ! Malheureusement, 48 heures après le décès de cette dame au grand cœur, les deux porcins sauvages ont été abattus (02/04/2020). 30millionsdamis.fr rend hommage à cette héroïne.

Froidement abattus... par un lieutenant de louveterie, sur ordre du Préfet du Finistère (29). C'est le triste sort subi par Obélix et Nestor, deux sangliers secourus et élevés par Brigitte Lavoine, à peine deux jours après son décès. Pourtant, dès la découverte du corps de la retraitée dans sa maison à Bolazec (Finistère), plusieurs associations de protection animale s'étaient portées volontaires pour recueillir ses compagnons de vie. Ses huit chats, dix chiens et deux cochons asiatiques, tous issus de sauvetages, ont été placés en refuges et familles d'accueil. Les deux sangliers eux-mêmes s'apprêtaient à rejoindre un sanctuaire...

Brigitte Lavoine avait témoigné sur le sauvetage d'Obélix dans l'émission 30 Millions d'Amis. Retrouvez l'intégralité du reportage ici.

Un abattage cruel... exécuté sur ordre de la préfecture

Mais alors qu'elles s'affairaient à recueillir les deux porcins, les membres de l'Association Les Mistoufles furent saisies par une vision d'horreur : « Les deux sangliers étaient introuvables. Il y avait une flaque de sang près du hangar, confie à 30millionsdamis.fr une employée de l'association. A l'intérieur, il ne restait que les deux cochons ». Et pour cause, les deux sangliers ont été sèchement abattus... sur décision préfectorale.  « Un sanglier était en mauvaise santé, se déplaçait difficilement ; les services vétérinaires ont décidé la mise à mort de l'animal, explique au média Le Télégramme la préfecture, impassible. Le deuxième sanglier, détenu illégalement, présentait des risques : statut nuisible de l'espèce dans le Finistère, risque de peste porcine. De plus, son contact prolongé avec l'espèce humaine empêchait sa remise en liberté et la période de confinement ne permettait d'envisager aucune autre solution ».

Quid, alors, de leur placement en sanctuaire, rendu possible grâce à la mobilisation des associations ?! Contrairement aux affirmations de la préfecture, une alternative était bien prévue ; or, l'article R. 655-1 du code pénal interdit le fait, « sans nécessité », de donner volontairement la mort d'un animal domestique ou apprivoisé ou tenu en captivité. « Et quand bien même il y aurait un problème de régularité administrative sur un animal, cela n'induit en aucun cas son abattage, fustige l'avocat spécialisé dans la faune sauvage qui défendait Brigitte. Il faudra que les responsables rendent des comptes »

Une complicité unique entre Brigitte et ses protégés

 

Ils sont ma raison de vivre, mes compagnons, mes amis. 

Brigitte Lavoine

Un abattage controversé et incroyablement cruel : tous deux rescapés, les deux suidés étaient pour Brigitte Lavoine, « ses bébés » comme elle aimait les appeler. Nestor avait été sauvé en 2017, après que Brigitte l'ait découvert âgé de 5 mois, blessé, probablement heurté par une voiture. Obélix, orphelin de mère tuée par des chasseurs, était choyé par Brigitte depuis 15 ans, elle qui l'a recueilli alors qu'il avait encore son cordon ombilical. « Je suis la seule maman qu'il n'ait jamais connu. Dans son esprit, je suis sa mère et j'en ai l'autorité. Lorsque je le dispute, il réagit comme lorsqu'une maman gronde son enfant ! », plaisantait-t-elle auprès de 30 Millions d'Amis, en 2009. Dès son arrivée dans son nouveau foyer, le sanglier avait aisément été adopté par les autres protégés de Brigitte : « Il est important pour lui qu'il ait une vie sociale ; le sanglier n'est pas un animal solitaire, confiait-elle. Il est donc essentiel qu'il vive auprès d'une famille, qu'elle soit composée d'humains ou d'animaux ».

Ces dernières années, la militante publiait régulièrement sur les réseaux sociaux des images de ses animaux, accompagnées de textes à la fois drôles et émouvants. Nestor et Obélix se montrent complices et coquins, dérobant la couverture de leur mère d'adoption, assoupis le museau dans leur gamelle ou endormis près de la cheminée. « Ils font dodo comme des bienheureux, être innocents qu'ils sont, bien protégés par leur maman, légendait Brigitte en décembre 2019. Ce que je partage aux eux sont des moments merveilleux. Je profite au maximum de mes loulous, chiens, chats, sangliers et petits cochons. Ils sont ma raison de vivre, mes compagnons, mes amis ».

La cruauté froide de certains Hommes et certaines administrations

 

Je pense à elle et, franchement, j’ai envie de chialer.

Hugo Clément sur Twitter

Depuis le drame, les hommages oscillent entre tristesse et stupeur. Julie Honiat, une amie proche de Brigitte, exprime sa colère devant tant de barbarie, mais aussi, son chagrin face à la disparition d'une dame courageuse et engagée : « Je suis encore sous le choc après ce cruel abattage. Brigitte s'est battue toute sa vie pour sauver les animaux. Elle mérite beaucoup de reconnaissance », confie-t-elle à 30millionsdamis.fr. De son côté, le journaliste Hugo Clément a très vivement réagi sur Twitter, fustigeant « les autorités [qui] n’ont pas laissé le temps d’envisager une issue heureuse pour ces deux animaux que Brigitte aimait profondément », rendant un hommage appuyé à cette femme généreuse : « Je pense à elle et à ce qu’elle aurait souhaité pour ses deux protégés. Je pense à elle et à la cruauté froide dont peuvent faire preuve certains Hommes et certaines administrations. Je pense à elle et, franchement, j’ai envie de chialer ». Et pour tout dire, nous aussi !

Commenter

  1. Emilia324 12/05/2020 à 15:14:43

    C’est une honte ! Même si la propriétaire et tristement décédée ce n’est pas une raison pour faire du mal à ses protégés parce que elle c donner du mal pour les protéger et maintenant il l’es ont abattu alors qu’ils pouvaient avoir une belle famille ! Nn mais vraiment c’est quoi leurs problèmes ?!?! Ce ne sont même pas des humains ce sont des monstres sans âme sans cœur !
  2. Marie-Thé/75 06/05/2020 à 14:38:40

    Je suis ecoeurée............mais ont ils eu droit à un proces ces pauvres animaux????????avant condamnation à mort, pauvre de nous. Quand les animaux jugeront les humains............c'est peu être commencé.............allez savoir.

  3. Christian.galliano@wanadoo.fr 06/05/2020 à 14:01:30

    La devise du préfet du Finistère Mr Pascal Lelarge est fermeté et humanité, signer un arrêté pour faire abattre deux sangliers domestiqués deux êtres vivants sans défenses, sacré humanité, il ferait mieux de s'occuper des banlieues , qui se permettent de caillaisser voitures de police, de pompiers etc.....à mon avis Mr le préfet Pascal Lelarge doit il mettre des couches quand il s'occupe des  banlieues comme tous les préfets de France......signer un arrêté contre les animaux, blaireaux, renards etc .......les animaux n' ont pas la parole et ne peuvent se défendre , la nos préfets ont des grosses c******s.......

  4. Hervé Baratte 17/04/2020 à 00:05:49

    Quelle honte d'assassiner de sang-froid deux simples sangliers ! Que la préfecture paie de ses crimes devant la justice !!!

  5. leinad 16/04/2020 à 18:17:41

    Monsieur le Préfet du finistère je ne vous connais pas  mais vous avez une drole de perception des valeurs de la république. Si pour vous cela parait normal d'aller faire tuer deux sangliers par votre petit lieutenant de la louveterie sans aucunes concertations au préalabres, c'est que vous vous prenez  pour ce que vous n'etes pas. Vous et votre petit lieutenant vous avez commis un acte de barbarie. Pour moi vous représentez l'horreur absolue. Je pense à cette pauvre femme qui pour moi est morte deux fois. Paix à son ame. Obélix et nestor vous avez été victimes de deux personnages sans foi ni loi. reposez en paix et j'espère que justice sera faite. Pour ma part je suis écoeuré de ce que vous avez fait.

  6. Krys35 16/04/2020 à 18:11:38

    Ils n'ont pas perdu de temps après le décès de cette Dame au grand coeur pour faire abattre ces pauvres bêtes, comme des charognards prêts à fondre sur leur proie. Ils dérangeaient qui les sangliers? C'est vrai qu'en scrutant la photo où Brigitte pose avec eux, on voit bien que ce sont de monstrueuses bêtes sanguinolentes!!!! Franchement, c'est le monde à l'envers

  7. Gryffondore 16/04/2020 à 14:57:14

    Ce préfet, qui avance des arguments à la mauvaise foi nauséabonde (une association avait trouvé une solution), devrait être jugé et ne devrait plus avoir le droit d'exercer dans la fonction publique. Les individus qui ne respectent pas la loi et qui détiennent le pouvoir de vie et de mort sur les animaux (un droit que les humains ne devraient pas avoir quand absence de respect pour la vie et de bienveillance), ne sont pas dignes de cette fonction. J'espère que les associations vont porter plainte contre cet individu. Le jugement sera attendu de pied ferme. Nous sommes nombreux à ne plus supporter ce genre d'agissements moyenâgeux. Certainement un ami des chasseurs vu la violence de ses actes...

  8. 77310 16/04/2020 à 11:23:22

    Une fois de plus le manque d'ampathie du prefet saute aux yeux,c'est certainement le critère de nomination de ce type d'individu,assisté ici par un psycopathe animalier. Ils ne doivent pas se regarder dans la glace.J'espère bien qu'ils passeront en jugement.

  9. PRIORITE ANIMALE 16/04/2020 à 11:15:03

    Dans le cadre de la pandémie, le préfet de PARIS a tenu des propos inadmissibles envers les humains pour présenter ensuite ses excuses !!!!!. Alors rien d’étonnant à ce que les préfets n'aient aucune considération envers les animaux.

    Le préfet de Maine et Loire a bien accordé, jusqu’au 30 juin 2020, aux agriculteurs du segréen une dérogation pour que le choucas des tours soit abattu (maxi 500) alors que c’est une espèce protégée qui ne peut être ni chassée ni piégée. Le motif :  cet animal serait à l’origine de dégâts dans les semis notamment de maïs !!!!! Une pétition est en ligne sur mesopinions.com.

    Pourquoi ne pas avoir posé des canons pour effrayer les oiseaux mais non la méthode radicale sanguinaire est accordée : tuer……. . C’est si facile de tuer un animal !!!!!! C'est un massacre car en pleine période de reproduction.

    Que fait-on en période de confinement !!!!!! On accorde une dérogation pour tuer une espèce protégée !!!!!

  10. capiam 15/04/2020 à 22:11:19

    Je m'adresse à la présidente de 30 millions d'amis : ce Préfet a outrepassé son pouvoir et braver la loi, allez-vous porter plainte contre ce petit préfet pour non respect de la loi et torture puisque si je comprends bien l'un des deux sangliers a agonisé et exiger sa destitution ? Vous l'auriez déjà fait si c'était un particulier et non un représentant de l'État ?