Un exploitant de volailles a demandé l’autorisation de s’agrandir pour atteindre une capacité totale de… 192 500 animaux ! L’homme est déjà à la tête d’une exploitation de 40 000 volailles élevées en bâtiment à Néant-sur-Yvel (56). Alors que 8 Français sur 10 s’opposent à l’élevage intensif, la Fondation 30 Millions d’Amis invite les citoyens à manifester leur indignation à ce projet, dans le cadre de l’enquête publique organisée par la préfecture du Morbihan jusqu’au 18 octobre 2019.
Un projet de ferme-usine cauchemardesque, à seulement quelques kilomètres de la féerique forêt de Brocéliande… Situé au sein du hameau de « La Ville Zine » à Néant-sur-Yvel, un éleveur souhaite construire deux nouveaux bâtiments de 2000 m2 chacun, pour atteindre une capacité totale de 192 500 poulets d’élevage. Son projet, qui fait l’objet d’une demande d’autorisation préfectorale, est soumis à une enquête publique jusqu’au 18 octobre 2019.
« Ces poulets de chair vont vivre dans un espace plus petit qu’une feuille A4, s’alarme Julien Ruisi, co-fondateur d’un collectif contre le projet d’extension de l’élevage, contacté par 30millionsdamis.fr. L’animal devient juste de la "viande’", il n’y a plus aucun respect de sa sensibilité ». Outrés par les conditions de vie des animaux en élevage intensif, les habitants s’inquiètent aussi des impacts environnementaux. « Des projets tels que celui-ci et celui de Langoëlan (56) [demande d’autorisation pour 120 000 volailles de chair, NDLR] sont insensés, alors que les autorités tiennent de beaux discours sur le climat. Quelle incohérence ! », s’insurge Patrick Philippon, vice-président du réseau Morbihan de l’association Bretagne Vivante, également mobilisée sur le sujet.
A travers son action, le collectif de riverains et d’associations souhaite s’inscrire dans une approche amiable. « J’ai discuté avec le jeune éleveur à l’origine de ce projet d’extension, visiblement poussé par le groupe agroalimentaire LDC et par sa banque. Face aux difficultés, l’agrandissement représente pour lui une solution de facilité, qui le force pourtant à s’endetter davantage », analyse Julien Ruisi. Selon les informations obtenues par Ouest France, le groupe LDC (marques Le Gaulois, Maître Coq et Loué) aurait investi de l’argent avec cet exploitant pour fabriquer des nuggets distribués par l’enseigne de fast-food McDonald’s. Plusieurs fournisseurs du groupe LDC ont déjà été épinglés sur l’état de santé déplorable de leurs poulets, entassés par milliers dans une atmosphère suffocante.
Mobilisation citoyenne
« Nous voulons trouver une solution qui sera positive, tant pour les animaux que pour l’éleveur en termes de conditions de travail, espère Julien Ruisi. Je suis confiant dans le fait que nous pourrons empêcher ce projet et d’autres similaires, tout en favorisant un élevage plus respectueux. ». Une permanence est organisée le matin du samedi 5 octobre 2019 à la mairie de Néant-sur-Yvel, afin de recueillir les observations des riverains. La Fondation 30 Millions d’Amis appelle les citoyens à se mobiliser, en faisant part de leur mécontentement au commissaire-enquêteur.
Un projet de « ferme des 1000 vaches » dans l’Eure fait également l’objet d’une enquête publique, prolongée jusqu’au 15 octobre 2019.
AnneV 08/10/2019 à 20:59:39
On a beau pester, se révolter, les fermes usines continuent, avec la bénédiction de la FNSEA, leur boulot mortifère pour les animaux et pour les agriculteurs qui, sous la pression, se jettent dans la gueule du loup dans ce piège humain et financier, d'où les suicides à répétition. Encore un ministre po****, incompétent (qu'il se console, il n'est pas le seul) qui continue à faire tout et n'importe quoi !!
guilaine 80 07/10/2019 à 17:43:39
PecheMelba09 05/10/2019 à 08:35:58