Les pipettes à base d'huiles essentielles peuvent s'avérer dangereuses pour vos animaux. / ©AdobeStock
Les exemples témoignant de la toxicité d’antiparasites pourtant « naturels » sont de plus en plus nombreux. Des animaux seraient tombés malades après un traitement à base d’huiles essentielles… 30millionsdamis.fr fait le point sur leurs dangers potentiels.
« Naturel ne veut pas dire que ce n’est pas toxique ! ». Si les méthodes dites naturelles constituent des alternatives intéressantes aux produits composés de pesticides chimiques, le Docteur-Vétérinaire Laetitia Barlerin met en garde contre leur utilisation. Les produits à base d’huiles essentielles échappent à l’évaluation pour l’autorisation de mise sur le marché parce qu’ils ne sont pas considérés comme des médicaments. A cet égard, ils ne sont pas soumis à l’obligation de preuve scientifique et clinique d’efficacité ou d’innocuité.
Non seulement, les traitements antiparasitaires à base d’huiles essentielles ne constituent que des répulsifs partiels, mais en plus, ils peuvent s’avérer dangereux. Interdites pour l’enfant et la femme enceinte, chez nos 30 millions d’amis les huiles essentielles sont mortelles pour les femelles gestantes et les animaux de moins de trois mois. Elles peuvent l’être également, en cas de surdosage, pour les chats, les chiens âgés ou fragiles, voire les rongeurs.
Lorsqu’elles ne sont pas fatales, les huiles essentielles seraient néanmoins nocives. Ainsi, les colliers et pipettes peuvent créer des réactions cutanées parfois infectieuses, tandis que les sprays ou pipettes – lorsqu’ils sont léchés – peuvent être la cause d’intoxications. « Composées d’une centaine de substances actives, les huiles essentielles sont potentiellement toxiques pour le système nerveux et le foie », regrette le Dr L. Barlerin. Des témoignages font notamment état, à la suite de traitements à base d’huiles essentielles, de « réactions neurologiques semblables à l’épilepsie », de « fortes allergies nécessitant une consultation d’urgence chez le vétérinaire », ou encore de « décès liés à une infection du système digestif »…
Si les médicaments antiparasitaires ont fait l’objet d’une autorisation de mise sur le marché et bénéficient d’un suivi régulier par l’Agence du médicament vétérinaire, certains vétérinaires privilégient toutefois l’utilisation de produits naturels. Ainsi, le docteur-vétérinaire Philippe Dauty recommande « l’utilisation d’huiles essentielles que sont le tea tree, l’huile de neem et la lavande, sous réserve de respecter strictement les recommandations du fabricant ». Peuvent aussi être utilisés « les sprays pour l’environnement à base de diméticone », ajoute le Dr L. Barlerin. En présence de parasites internes, « l’ail constitue un vermifuge bien connu, rappelle le Dr. Ph. Dauty. Le traitement homéopathique China est également sans danger ».
En tout état de cause, « il est important de s’adresser à son vétérinaire, seul à même de proposer le traitement le plus adapté à votre animal, selon son espèce, son âge, son mode de vie et son environnement , souligne Laetitia Barlerin.
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