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A Mayotte, un an ferme pour un braconnier, garde tortue du conseil départemental

Censé protéger les tortues des braconniers, l'homme les dépeçait et participait au trafic. ©Bernard Spragg /Flickr

Mamoudzou, 28 mai 2019 (AFP) - Un braconnier récidiviste, par ailleurs garde tortue du conseil départemental à Mayotte, a été condamné lundi à un an d'emprisonnement ferme pour avoir notamment dépecé deux animaux sur une plage de Petite-Terre, a appris l'AFP mardi auprès d'une association environnementale.

Dans la nuit du 23 au 24 mai, deux braconniers ont été repérés par les forces de l'ordre alors qu'ils étaient en train "de découper de la viande de tortues" marines, avait annoncé la gendarmerie nationale lundi par communiqué. Après avoir tenté de fuir en pirogue, ils ont finalement été interpellés à terre suite à l'interception de leurs deux embarcations par la brigade nautique.

Les forces de l'ordre ont saisi 73 kilos de viande, a précisé l'association de protection des tortues marines Oulanga na nyamba par communiqué. Le premier braconnier est récidiviste, a précisé l'association locale. Il avait été condamné en 2009 pour avoir vendu de la viande de tortue et en 2017 pour détention et transport d'espèce protégée, a dénoncé l'association.

400 tortues mortes par an à Mayotte, dont 80 % braconnées

Et, selon l'association, "en 2018, "l'ex-braconnier" a été embauché comme garde tortue" par le conseil départemental de Mayotte. Le garde tortue est notamment chargé d'empêcher les braconnages, très fréquents dans le 101e département français, haut lieu de ponte pour les tortues vertes dans l'océan Indien, avec 3.000 à 4.000 "montées" comptabilisées par an.

En réalité, ce nombre est probablement plus important, avait indiqué en 2018 à l'AFP le Réseau d'échouage mahorais de mammifères marins et de tortues marines. Chaque année, le réseau recense environ 400 tortues mortes sur les plages de Mayotte, dont environ 80 % ont été braconnées.

Laissé en poste malgré son passé judiciaire

Contacté par l'AFP, le chef du service Environnement du département, Anil Akbaraly, a expliqué que le passé judiciaire de cet "agent saisonnier en contrat unique d'insertion (CUI)" n'avait été porté à sa connaissance qu'en décembre et que "dès janvier", le conseil départemental avait observé une certaine "vigilance" à son égard.

Les contrats uniques d'insertion sont gérés par le Pôle Emploi et la collectivité "dispatche" les bénéficiaires directement dans les services, s'est défendu Anil Akbaraly. Le deuxième braconnier a été condamné à 6 mois d'emprisonnement avec sursis et 180 heures de travaux d'intérêt général.