Fondation 30 Millions d'Amis

Fondation 30 Millions d'Amis
Faites un donFaire un don

La Ferme des Aubris

La Ferme des Aubris, un havre de paix pour les équidés maltraités ou abandonnés

Le refuge de la Tuilerie

Refuge "la Tuilerie" un havre de paix pour les animaux sortis de l'enfer

 €

Votre don ne vous coûte que
XXX après réduction fiscale

Débat

Rejet d'une demande de taxation réduite pour la corrida en France

La corrida sera soumise au régime général, et non à la TVA s'appliquant à la culture. ©Adobe Stock/Ekaterina Myshenko

Paris, 2 mai 2019 (avec AFP) - Une société française organisatrice de corridas qui réclamait pour ses spectacles une taxe réduite, arguant du caractère culturel de son activité, a vu sa demande rejetée par le Conseil d'Etat, la plus haute juridiction administrative française, a-t-on appris jeudi auprès des juges.

La société Simon Casas Production, qui gère notamment les corridas dans les arènes de Nîmes (sud), demandait à bénéficier pour sa billetterie d'une TVA (taxe sur la valeur ajoutée) de 5,5 % et non de 20 %, estimant que ce spectacle devait être soumis à la TVA s'appliquant à la culture et non à celle du régime général.

Le Conseil d'Etat a cependant estimé le 24 avril que les arguments présentés par la société n'étaient "pas de nature à permettre l'admission de son pourvoi", selon la décision de l'instance transmise à l'AFP. Avant cela, la cour administrative d'appel de Marseille (sud) avait rejeté la demande en appel le 27 février 2018.

"On regrette cette décision finale, mais on la respecte", a déclaré à l'AFP Gilles Vangelisti, le directeur général de Simon Casas Production, qui gère aussi les places espagnoles de Valence, Alicante, ou les fameuses Ventas de Madrid.

Une TVA réduite, appliquée unilatéralement

Faute de réponse des différents acteurs politiques locaux, les gestionnaires des spectacles de corridas des arènes de Nîmes, Arles et Béziers avaient fini par appliquer unilatéralement entre 2011 et 2014 une TVA réduite en demandant à bénéficier d'un "sursis de paiement", conformément aux règles de procédure fiscale.

"Pour prouver notre bonne foi à l'administration nous avons bloqué la somme correspond à la différence de taux", précise M. Vangelisti. Cette somme d'environ 2,063 millions d'euros a selon lui été finalement versée à l'Etat en novembre 2016, lorsque le recours de l'entreprise a été retoqué par le tribunal administratif de Nîmes.

A partir de 2015, l'organisateur de corridas s'est également remis à appliquer le taux de 20 % de TVA sur les ventes de billets, précise-t-il. "On va étudier une possibilité de recours au niveau européen", annonce M. Vangelisti, néanmoins conscient que le cadre fiscal s'appliquant aux corridas diffère selon le type d'organisation choisie par les villes d'accueil, ce qui pourrait être assimilé à de la distorsion de concurrence par l'UE.

La corrida est déficitaire

"M. Casas a voulu faire sa loi. Il a joué, il a perdu", s'est réjoui auprès de l'AFP Didier Bonnet, président du Comité radicalement anti-corrida Europe (CRAC). "Il n'y a aucune connotation pro ou anti corrida, la loi a simplement été appliquée.". "La corrida est déficitaire, de moins en moins de gens en suivent en France, surtout via des invitations, et cette TVA à 5,5 % lui faisait gagner beaucoup d'argent", précise ce pourfendeur de la tauromachie.

En effet, le refus de la taxation réduite pour la corrida s'inscrit dans un contexte défavorable à cette actvité, alors que 73 % de nos concitoyens se prononcent pour l’interdiction des corridas (sondage Ifop / Fondation 30 Millions d'Amis 2019), et que la pétition de la Fondation 30 Millions d’Amis pour interdire définitivement la corrida en France a déjà recueilli plus de 308 000 signatures.

Commenter

  1. AnneV 02/05/2019 à 18:44:08

    La corrida est mourante, seul Macron ne l'a pas compris (ceci dit, la torture animale, il s'en moque comme de son premier biberon !) Bravo ! On finira par avoir le dernier mot !!!