Les cirques portugais ne pourront bientôt plus exhiber d'animaux sauvages comme les tigres, lions, éléphants ou singes, dont l'achat et la reproduction sont désormais interdits, selon un décret du ministère de l'Environnement entré en vigueur mardi.
LISBONNE, 13 oct 2009 (AFP) - Les cirques portugais ne pourront bientôt plus exhiber d'animaux sauvages comme les tigres, lions, éléphants ou singes, dont l'achat et la reproduction sont désormais interdits, selon un décret du ministère de l'Environnement entré en vigueur mardi.
Le texte, qui a aussitôt déclenché une vive polémique, publie la liste des espèces visées par l'interdiction, parmi lesquelles les primates, ours, félins (sauf le chat), éléphants, otaries, serpents et autres autruches.
Il précise que les détenteurs légaux de ces animaux ont 90 jours pour les faire enregistrer et "interdit leur reproduction ainsi que l'acquisition de nouveaux exemplaires".
"C'est une décision qui n'a aucun sens", a réagi Victor Hugo Cardinali, directeur du cirque qui porte son nom. "Sur l'acquisition de nouveaux animaux, je ne dis rien. Mais sur la reproduction, que veulent-ils que je fasse ? Que je sépare les animaux? Que je les castre ? C'est ça, le droit animal ?", s'est-il interrogé sur les ondes de la radio TSF.
"Le législateur a oublié de faire fabriquer des préservatifs pour les tigres", a ironisé un autre patron de cirque, Miguel Chen, pour qui "ce décret, concocté en secret, compromet l'avenir du cirque dont les animaux sont la principale attraction".
Le décret, justifié par le gouvernement par la nécessité de protéger ces animaux mais aussi par des impératifs de santé et de sécurité publiques, ne concerne pas les zoos et les organismes, notamment scientifiques, habilités par l'Institut de conservation de la nature (ICN).
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