Washington, 18 sept 2017 (AFP) - Les risques d'extinction sont plus élevés pour les animaux les plus gros et pour les animaux les plus petits, en raison des activités humaines, révèle une étude internationale publiée lundi.
Des pertes de grande ampleur parmi ces espèces, les plus grandes et les plus petites, m
enac
ent de provoquer des changem
ents profonds dans les forêts, les prairies, les océans, ainsi que les rivières et les ruisseaux qui form
ent "
l'architecture du vivant de la planète", expliqu
ent ces chercheurs dont l'étude paraît dans les Comptes r
endus de l'Académie américaine des sci
ences (PNAS).
"
Savoir comment la taille d'un animal est susceptible de le menacer nous procure un outil pour évaluer le risque d'extinction de nombreuses espèces dont nous savons peu", explique William Ripple, professeur d'écologie à l'Université de l'Oregon, dans le nord-ouest des Etats-Unis, le principal auteur de ces travaux.
Ces chercheurs aux Etats-Unis,
en Australie et
en Suisse ont examiné plus de 27.000 espèces de vertébrés qui sont la liste rouge de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), dont
environ 4.400 sont m
enacées d'extinction. Parmi les groupes d'animaux étudiés figur
ent des mammifères, des oiseaux, des reptiles, des amphibi
ens ainsi que des poissons à arêtes et cartilagineux comme les requins et les raies. Les plus grands animaux sont m
enacés principalem
ent par la chasse et
environ 90 % de tous ceux d'un kilo et plus, par la récolte et la pêche, comme les coquillages et les poissons, explique le professeur Ripple. "
La récolte de ces catégories animales prend diverses formes dont la pêche réglementée ou pas, la chasse et la pose de piège, pour la consommation de viande et l'utilisation de certaines parties animales à des fins médicinales", écriv
ent les auteurs citant égalem
ent "
les prises accidentelles dans des filets de pêche".
Mais ces sci
entifiques estim
ent aussi que les m
enaces pour les animaux les plus petits pourrai
ent être largem
ent sous-estimées. Ainsi les très petits vertébrés d'un poids inférieur à 77 grammes sont surtout m
enacés par la perte ou le changem
ent de leur habitat. Les chercheurs cit
ent
entre autres la gr
enouille Afrixalus clarkei, le colibri faux-saphir, le gecko gris, la chauve-souris Kitti à nez de porc et le poisson grimpeur (crytotora thamicoma). Selon eux, les petites espèces dép
endantes d'un habitat d'eau douce sont particulièrem
ent
en péril. Les plus grands mammifères - baleines, éléphants, rhinocéros, lions - sont la cible prioritaire de programmes de protection mais les efforts de conservation devrai
ent aussi se conc
entrer sur les animaux de grande taille qui ne sont pas des mammifères, plaid
ent ces sci
entifiques. Ils cit
ent les grands poissons comme le requin baleine, l'esturgeon noir ou des grands oiseaux tels que l'autruche de Somali ainsi que des reptiles de grande taille comme la salamandre géante de
Chine et le dragon de Komodo qui sont aussi m
enacés.
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