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Enquête

"Chasse à l'ours"/Pyrénées : enquête ouverte, "dérive pathétique dans la violence"

Foix, 15 sept 2017 (AFP) - Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Foix à la suite de la publication d'une vidéo mettant en scène des hommes cagoulés et armés annonçant entrer en "résistance active contre les agents de l'Etat" et "rouvrir la chasse à l'ours" dans les Pyrénées, a indiqué vendredi la procureure.

"Une enquête préliminaire a été ouverte dès jeudi soir pour participation armée à une attroupement par une personne dissimulant son visage afin de ne pas être identifiée", a précisé à l'AFP la procureure de Foix Karline Bouisset. "Si la vidéo est bien réelle et qu'il ne s'agit pas d'un canular, il s'agit d'une dérive dans la violence qu'il convient de réprimer", a-t-elle souligné. La peine maximale encourue est de 5 ans de prison, 75.000 euros d'amende et interdiction de détenir des armes. Cela constitue une "dérive pathétique dans la violence et dans l'illégalité", avait dénoncé un peu plus tôt vendredi la préfecture de l'Ariège. Cette vidéo d'1 minute 47 secondes a été reçue jeudi par clé USB dans une enveloppe anonyme par plusieurs médias ariégeois. On y voit, de nuit, un groupe de 25 personnes, au visage masqué par des cagoules noires. Tous ou presque ont en main un fusil de chasse. Un individu tient une arme de poing. Un homme lit un texte : "Nous, montagnards d'Ariège, éleveurs, randonneurs, chasseurs, élus, citoyens disons à l'Etat STOP ça suffit. Par l'introduction d'ours slovènes puis la création d'une pouponnière leur permettant de se multiplier, l'Etat français met en place une gestion du territoire où peu à peu il limite aux hommes, aux femmes de la montagne l'accès, la liberté d'être, de faire, de travailler". "L'Etat est resté sourd face aux demandes de nos élus, de nos organisations citoyennes et professionnelles. Alors, nous avons décidé de rouvrir la chasse à l'ours en Ariège et de mener une résistance active face aux agents de l'Etat", selon le texte. Deux des membres du groupe concluent le propos en tirant une salve de fusil. Pour la préfecture, "cette simagrée d'organisation terroriste, s'il ne s'agit pas d'un canular, porte préjudice à tous ceux qui défendent le développement des territoires ruraux et de montagne". Les services de l'Etat rappellent que le 25 août quatre agents de l'ONCFS (Office national de la chasse et de la faune sauvage) ont été "victimes de menaces, de tirs de carabine et de dégradation de leur véhicule". La préfète de l'Ariège invite les responsables professionnels, institutionnels et politiques à "marquer leur désaccord avec ceux qui franchissent la ligne de l'illégalité et condamner cette nouvelle irruption de violence et d'usage des armes". Cette vidéo intervient dans un climat tendu à la suite de la mort depuis la mi-juillet en Ariège de près de 300 brebis, toutes victimes des ours. Vingt ans après la réintroduction de l'ours, plantigrade pouvant peser jusqu'à 250 kilos et mesurant jusqu'à deux mètres dressés sur ses pattes arrière, sa présence dans les Pyrénées et surtout la question sensible de nouveaux lâchers sur les versants français continuent de diviser.