Paris, 21 fév 2017 (AFP) - L'éthique et l'empathie pour les animaux devraient être enseignées à l'école, une façon aussi de développer la sensibilité et la responsabilité des futurs citoyens, appellent une quinzaine de philosophes, scientifiques, historiens dans une tribune parue mardi dans Libération.
A l'école, les
animaux "
demeurent évoqués sous l'angle de l'espèce", les m
anuels ne leur accord
ant "
de la considération qu'au titre de la biodiversité, des écosystèmes", souligne le texte signé par les historiens des sciences Valérie Ch
ansigaud et Thomas Lepeltier, par le biologiste Cédric Sueur ou le neurobiologiste et moine bouddhiste Matthieu Ricard.
Les cours de philosophie eux-mêmes négligent "
les travaux récents qui nous renseignent mieux sur la mémoire, la pensée, le langage ou la conscience chez les animaux", regrettent-ils. Pourt
ant l'éthique
animale a figuré pend
ant 40
ans d
ans les m
anuels officiels de l'école primaire (de 1883 à 1923), notent les signataires, dont les professeurs au Museum d'histoire naturelle Marie-Claude Bomsel (également vétérinaire) et Joël Minet, ou le juriste Je
an-Marc Neum
ann. "
Aujourd'hui, notre rapport aux animaux alimente un débat", rappellent les auteurs, et leur reconnaiss
ance juridique comme "
être sensibles" pourrait être le "
socle légitime pour intégrer la question animale dans une démarche pédagogique".
Et puis "
le thème de l'animal est un excellent support pédagogique (...). L'expérience de la condition animale favorise chez le futur citoyen le sens des responsabilités et de la coopération, le rejet de la violence et des discriminations arbitraires entre humains", pointe le texte, qui cite le cas de la Belgique, où la question du bien-être et du statut moral de l'
animal fait partie des programmes d'enseignement.
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