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Politique

Abattoirs : le député Olivier Falorni répond à 30 Millions d’Amis

Olivier Falorni. © Xavier Léoty

A l’initiative de la commission d’enquête parlementaire qu’il a présidée, le député de la Charente-Maritime, Olivier Falorni, présente le 12/01/2017 sa proposition de loi relative au respect de l’animal en abattoir. Il entend bien défendre ses propositions – notamment la vidéosurveillance aux postes d’abattage.

Magazine 30 Millions d’Amis : Vous allez représenter votre projet de loi avec un amendement qui réintroduit l’article qui rend obligatoire la vidéosurveillance aux postes d’abattage, rejeté une première fois en commission. Pensez-vous qu’il a une chance d’être accepté cette fois-ci ?
Olivier Falorni : En effet, je représente ce jeudi ma loi sur le respect de l'animal dans les abattoirs français, texte qui a été hélas largement dénaturé en commission des affaires économiques, notamment par la suppression de l'article 4 sur l'installation du contrôle vidéo obligatoire. J'ose espérer que mes propositions seront cette fois adoptées car il s'agit là du véritable vote de la loi, dans l'hémicycle, et au cours duquel tous les députés devront se prononcer. Je demanderai d'ailleurs un scrutin public afin que chaque citoyen puisse avoir connaissance de la position de son représentant à l'Assemblée nationale. Partagez cette actu sur Facebook, Twitter ou Google Plus #Abattoirs /#Vidéosurveillance La vidéosurveillance existe dans les banques, les magasins… Pourtant les parlementaires ont prétexté que cela mettrait trop de pression sur les salariés des abattoirs. Pourquoi cela poserait problème ?
Honnêtement, je ne le vois pas. Le dispositif que je propose s'inscrit rigoureusement dans le cadre de la loi Informatique et libertés de 1978 et il a été validé par la CNIL. Il respecte strictement les droits des salariés. Il définit une finalité exclusive pour l'utilisation des images : c'est celle de la protection animale. Je rappelle que le détournement pour une autre finalité ou la divulgation des images est passible de 5 ans d'emprisonnement et 300000 euros d'amende.
La crainte du "flicage" des salariés (notamment sur le respect des cadences), exprimée par quelques syndicats et que j'ai entendue, n'a donc plus lieu d'être, d'autant que mon amendement prévoit que seuls les responsables protection animale et, surtout, les services vétérinaires auront accès aux images.
 
Un scrutin public : chaque citoyen doit connaître la position de son représentant à l'Assemblée nationale.
Certaines associations trouvent que vos propositions ne sont pas allées assez loin en ne faisant pas sortir les vidéos des abattoirs. Pourquoi ne pas les rendre accessibles à une sorte de commission de contrôle rassemblant vétérinaires et membres d’ONG ?
Mon objectif est clair : imposer le contrôle vidéo dans tous les abattoirs de France. Pour cela, je dois convaincre, rassurer et m'inscrire dans un dispositif législatif très réglementé. La seule instance aujourd'hui habilitée à contrôler les abattoirs, et qui a un devoir d'impartialité et d'objectivité comme l'ensemble des services de contrôle de l'Etat, c'est l'inspection vétérinaire. Il est donc logique que ce soit elle qui dispose de cet outil supplémentaire de contrôle que constitue la vidéo.
      
La vidéosurveillance peut-elle, à elle seule, venir à bout des abus et maltraitances dans les abattoirs ?
Le contrôle vidéo peut à mon sens régler une très grande partie des abus et actes de maltraitance car c'est un outil de sanction mais c'est aussi et surtout une arme de dissuasion. Il permettra de mieux protéger les animaux car les images pourront être utilisées pour caractériser un éventuel délit de maltraitance. Mais la vidéo protégera aussi les salariés d'éventuelles accusations mensongères, les images pouvant être aussi utilisées à décharge pour disculper un salarié injustement soupçonné.
Par ailleurs, il est vrai que la question de la formation est extrêmement importante et cela fait partie des 65 propositions formulées dans le rapport de la commission d'enquête parlementaire que j'ai présidée. Nombre d'entre elles relèvent de changements réglementaires et pas législatifs. Mais je propose que les images puissent être éventuellement utilisées de façon facultative à des fins de formation si, et seulement si, un accord collectif le prévoit. Cela permettrait aux salariés de se former en observant des exemples de bonnes et mauvaises pratiques professionnelles.
Les visites de contrôle inopinées ont aussi été rejetées. Sont-elles à nouveau proposées dans un nouvel amendement ?
Oui. Je réintroduis un amendement sur le droit de visite des parlementaires dans les abattoirs, qui avait été rejeté en commission. J'insiste bien sur le terme de droit de visite. Il ne s'agit pas de transformer les députés en inspecteurs vétérinaires qui, eux seuls, ont les compétences nécessaires et la légitimité professionnelle pour exercer cette mission essentielle de contrôle.
Par cette mesure, il s'agit de renforcer la transparence dans ces établissements et de permettre aux législateurs de connaître la réalité de leur fonctionnement. On me rétorque, pour s'y opposer, que certaines de ces structures sont privées, donc libres de faire ce qu'elles veulent ! Je réponds que cet argument n'est pas recevable : l'Etat est obligatoirement présent dans tous les abattoirs de France, qu'ils soient privés ou publics, car une chaîne d'abattage est interdite de fonctionner en l'absence d'un représentant de l'inspection des services vétérinaires. L'Etat est toujours présent à l'intérieur, il serait donc totalement incompréhensible que les représentants de la Nation ne puissent pas y pénétrer quand ils le décident. Ce qui gêne les parlementaires, c’est le contrôle visiblement. Cela veut-il dire qu’au fond, ils souhaitent que les choses restent en l’état ?
Je ne veux pas croire que mes collègues puissent accepter que les choses ne bougent pas, ou si peu. Ce serait un terrible renoncement, je dirais même un reniement du vote sur l'instauration d'un délit pénal pour maltraitance sur animaux en abattoirs et dans les transports qui avait été adopté, il y a quelques mois, dans le cadre de la loi Sapin 2. Disposition qui a été hélas supprimée  par le Conseil constitutionnel, considérant qu'il s'agissait d'un cavalier législatif n'ayant rien à voir avec l'objet global de cette loi. J'ai donc réintroduit cette mesure très importante dans mon texte et, pour le coup, on est là totalement au cœur même du sujet ! Je ne comprendrais donc pas que mes collègues, ayant tous approuvé ce nouveau délit pénal, refusent l'outil essentiel pour le déceler et le prouver : le contrôle vidéo.
 
Une vague populaire considérable exige aujourd'hui des décisions fermes.
Un collectif d’associations de protection animale, dont la Fondation 30 Millions d'Amis, vous soutient et a envoyé une lettre aux 577 députés.
C'est très important que l'ensemble des principales associations de protection animale se fédèrent et s'engagent pour soutenir ma proposition de loi. Mais, au-delà, c'est une véritable mobilisation citoyenne que j'observe depuis quelques jours sur les réseaux sociaux. Ce sont des centaines de milliers de messages qui ont été envoyés. C'est une vague populaire considérable qui aujourd'hui exige des décisions fermes et concrètes pour lutter contre la maltraitance animale. Et si certains n'entendaient pas le bruit de cette vague qui monte, ils risqueraient bien d'être emportés par elle prochainement...
Si votre amendement est encore rejeté, qu’est-ce que cela signifiera pour vous ?
Je ne comprendrais pas ce rejet car ma proposition est équilibrée et efficace. Et des millions de Français ne comprendraient pas non plus, j'en suis persuadé. J'ai beau chercher des arguments pertinents pour s'y opposer,  je n'en vois objectivement pas. Je vois par contre la tentation se profiler chez certains de proposer une vague expérimentation pour tuer sans le dire l'idée du contrôle vidéo. Je le dis donc très clairement : un amendement qui proposerait une expérimentation sans préciser de date de mise en application de l'obligation serait un enterrement masqué du contrôle vidéo. >> Interpellez votre député pour qu'il soutienne l'amendement pour la vidéosurveillance ! Propos recueillis par Katia RENARD, rédactrice en chef du magazine 30 Millions d'Amis

Commenter

  1. corie57 15/01/2017 à 07:53:27

    Un GRAND MERCI...pour votre combat face à ceux qui croivent qu' un animal ne souffre pas!!!...Bref il y aurait tant de choses à dire!!! Vous méritez toute Estime !! Encore Merci

  2. cocogirl 14/01/2017 à 19:08:40

    BRAVO ! Enfin l'Assemblée Nationale a voté pour la vidéosurveillance dans les abattoirs. Merci à Mr FALORNI ainsi qu'à tous ceux qui se sont mobilisés pour cette cause.

  3. rosarno 14/01/2017 à 17:10:45

    Vous êtes un grand monsieur MONSIEUR FALORNI tous vos collègues députés se moque de la détresse animale pour certains les animaux n ont pas d importance. Plus je prends de l âge et je suis convaincu que les animaux valent mieux que certains humains plus intéressants. Donc ces tordus qui font souffrir les animaux dans les abattoirs doivent être surveillés. Ils prennent un plaisir à les torturé c est ignoble .On devrait leur faire pareil à ces salauds.
  4. amourdekenzo 14/01/2017 à 09:56:29

    Tout être vivant et sensible doit être respecté ! y compris tous les animaux ! j\'espère que bcp de personnes prendront conscience de la souffrance qu\'on leur inflige ! en attendant je félicite et encourage ce député à continuer ce combat pour les animaux ! je tiens à préciser que je tiendrais compte au moment des élections ! citation de Gandhi \" on reconnaît la grandeur d \'une nation dont la façon elle traite les animaux \" 
  5. chantoumich@laposte.net 13/01/2017 à 11:52:49

    Un GRAND BRAVO pour votre position Mr FALORNI, hélas trop peu de vos collègues députés ont

    cette sensibilité, cette compassion digne d'un vrai ETRE HUMAIN !

    MERCI de tout mon coeur

  6. berlherm 13/01/2017 à 10:07:50

    Un seul organisme de surveillance (l'inspection vétérinaire) peut être grugé, recevoir des pots-de-vin(!), être soumis à des pressions, etc.

    L'État étant toujours présent partout pour la santé de l'individu et du fait que le citoyen est un associé, il n'y a donc jamais de sphère privée, aussi bien au lit que dans les toilettes. 

  7. Ingrid77400 13/01/2017 à 00:13:40

    Cet homme mérite tout le respect des amis des animaux dont je fait partit depuis ma tendre enfance... Merci Monsieur de bouger pour défendre nos amis de la ferme... Vous êtes un grand homme
  8. fred281 12/01/2017 à 22:37:39

    C'est fait, c'est magnifique, ils ont voté pour les caméras d'ici 2018. Le Figaro 21h14

    L'Assemblée nationale a voté de façon inattendue ce soir l'obligation d'installer des caméras dans les abattoirs à partir de 2018, souhaitée par les radicaux de gauche et les associations de protection animale.

  9. lotus2003 12/01/2017 à 21:53:03

    j\'espère de tout mon coeur que la vidéo soit dans tout les abattoirs que nos amis soient tuer sans souffrance. 
  10. serena2fr@yahoo.fr 12/01/2017 à 19:47:53

    Monsieur Falorni ne lâchez rien vous êtes notre seul espoir!!

     E pas s'étonner que les gens mangent de moins en moins de viande