Depuis deux ans et demi, Bibi le mouflon avait élu domicile chez Georges Sarliève, un apiculteur du Sancy. Une détention illégale, Bibi étant un animal sauvage. La préfecture du Puy-de-Dôme avait donc menacé de faire abattre la bête via un arrêté. Un arrêté finalement abandonné suite à la pression médiatique et populaire pour sauver Bibi.

Depuis deux ans et demi, Bibi le mouflon avait élu domicile chez Georges Sarliève, un apiculteur du Sancy. Une détention illégale, Bibi étant un animal sauvage. La préfecture du Puy-de-Dôme avait donc menacé de faire abattre la bête via un arrêté. Un arrêté finalement abandonné suite à la pression médiatique et populaire pour sauver Bibi. Détenir un animal sauvage est illégal en France. Bibi a bien failli l'apprendre à ses dépend. Ce mouflon recueilli orphelin par Georges Sarliève, apiculteur au Chambon-sur-Lac, s'est retrouvé sous la menace d'un arrêté préfectoral. Ledit arrêté stipulait que l'apiculteur devait se séparer de son mouflon soit en le remettant dans la nature, soit en le plaçant dans un parc animalier ou un élevage spécialisé. Des solutions malheureusement inapplicables, Bibi n'ayant jamais connu que Georges Sarliève, dit Jo. Sa remise en liberté avait déjà été tentée, mais l'animal était systématiquement revenu vers sa famille d'accueil. Quant à son placement dans un parc animalier, sa trop grande proximité avec les hommes le condamnait à être rejeté par les femelles et tué par les mâles... Restait donc, comme seule et unique solution l'abattage. Informée de cette histoire par les médias, la France entière s'est émue du sort de Bibi et de Jo. Le mouflon, mascotte de la région, s'est transformé en cause nationale. "Le téléphone n'a pas arrêté de sonner", raconte Jo dans les colonnes du quotidien régional La Montagne, premier à prendre la défense de Bibi. "Les appels venaient de toute la France. Et même de Corse ! Par exemple, il y a une maison de retraite qui m'a contacté : tous les papys voulaient écrire une lettre à Nicolas Sarkozy. J'ai eu un soutien extraordinaire, je ne m'y attendais pas du tout...".

Particuliers, édiles, personnalités, associations de défense des animaux, tout le monde s'est mobilisé. La Présidente de la Fondation 30 Millions d'Amis, Reha Hutin, a personnellement écrit au préfet du Puy-de-Dôme, Patrick Stefanini. D'autre part, un reportage racontant l'histoire de Bibi et Jo devrait être réalisé pour la rentrée dans le cadre de l'émission 30 Millions d'Amis.
Jeudi matin, après plusieurs jours de suspens, la préfecture a rendu un avis favorable à la détention de Bibi par Jo. "A condition de poser une clôture autour de sa propriété", a précisé la chargée de communication de la préfecture, Danièle Dupuis. C'est une première pour le Puy-de-Dôme. Une initiative heureuse et courageuse saluée par la Fondation 30 Millions d'Amis.