Paris, 25 mai 2016 (AFP) - Un audit de l'autorité européenne en charge du bien-être animal réalisé il y a un an n'avait pas découvert de dysfonctionnement majeur, mais avait souligné une "faiblesse" en matière de surveillance de l'étourdissement, a révélé mercredi un fonctionnaire européen.
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L'audit réalisé en France en avril 2015 n'a pas révélé de dysfonctionnement majeur concernant l'abattage des animaux de boucherie", a déclaré Bernard Van Goethem, directeur général à la santé et à la sécurité alimentaire de la Commission européenne, devant la commission parlementaire sur les abattoirs. Cependant, l'audit a relevé "
certaines faiblesses": "
les services officiels ne vérifiaient pas suffisamment les processus opératoires normalisés des abattoirs, notamment en matière de surveillance de l'étourdissement" des animaux, a-t-il ajouté.
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Globalement, la situation en France a été jugée satisfaisante pour les animaux de boucherie. Les autorités françaises détectaient les principales non-conformités et des mesures adéquates de correction étaient prises", a expliqué M. Goethem. Cet audit qui visait "
l'organisation des contrôles et non la conformité des établissements visités" a relevé "
une série de points positifs", dont le "
soutien scientifique officiel en matière de bien-être des animaux à l'abattage via l'Anses", l'Agence nationale de sécurité de l'alimentation. "
La France s'est engagée dans le développement de guides de bonnes pratiques et, depuis 2013, 20 organismes de formation ont été habilités et plus de 5.000 personnes ont été formées en matière de bien-être animal sur les animaux de boucherie. De plus, les contrôles sont planifiés sur la base d'évaluation de risques et les plans sont respectés", a-t-il ajouté. Toutefois, sur les six opérations d'abattage d'animaux de boucherie observées, les méthodes d'étourdissement étaient correctement appliquées sans reprise de conscience, sauf dans un cas où le box de contention bovins était "
inadapté", selon M. Goethem.
Ces vérifications en France s'intégraient dans une campagne européenne d'audit conduite entre 2013 et 2015, dans 13 états membres représentant 80 % de la production de viande bovine dans l'Union européenne. "
Au regard de cette série, les autorités françaises présentent une performance moyenne avec des faiblesses comparables aux autres états membres", a conclu M. Goethem.
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